La garde à vue des deux policiers municipaux qui ont tenté de contrôler deux jeunes à scooter, à Bourges, avant que le deux-roues ne quitte la route, lundi 15 avril 2024, a été prolongée de 24 heures, ce mercredi soir. Les deux policiers, présumés innocents, sont interrogés depuis mardi soir par les enquêteurs de la police nationale pour « violences volontaires » dues à l’usage de gaz incapacitants.
Leur garde à vue durera plus de 24 heures. Deux jours après l’accident de scooter dans lequel un jeune Berruyer a été grièvement blessé, deux policiers municipaux sont en garde à vue, a indiqué ce mercredi soir la procureure de la République de Bourges, Céline Visiedo. La garde à vue a été prolongée ce mercredi soir.
Les deux policiers sont interrogés par les enquêteurs depuis mardi soir. Ils ont tenté de contrôler un scooter qui roulait sans plaque d’immatriculation, lundi 15 avril, à proximité de la chapelle Saint-Paul, dans les quartiers nord de Bourges.
Garde à vue pour violences volontaires
Le conducteur du scooter a refusé d’obtempérer et s’est enfui. Quelques minutes plus tard, il quitte la route et est grièvement blessé. Son passager a été légèrement blessé. Aucun d’eux ne portait de casque, confirme le procureur.
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Une enquête pour « blessures involontaires » a d’abord été ouverte. Les auditions de « plusieurs personnes », dont les policiers et le passager du scooter, ont permis de requalifier les faits en « violences volontaires », indique Céline Visiedo : « L’usage de gaz incapacitants, dans des circonstances qui restent encore à élucider, est un élément objectif et reconnu. Ce gaz est en effet considéré comme une arme par destination. Elle aurait été utilisée par la police municipale lorsque la mobylette refusait d’obéir.
Sur l’état de santé du conducteur de scooter, un Berruyer de 22 ans, transporté à Tours (Indre-et-Loire) dans un état grave, le procureur indique que « son pronostic vital est toujours engagé ».
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Marion Bérard
