“Etre grutier, c’est comme un écrivain, tu es assis toute la journée”, invité du Firn Frontignan, Julien Guerville vient présenter “Droséra”

“Etre grutier, c’est comme un écrivain, tu es assis toute la journée”, invité du Firn Frontignan, Julien Guerville vient présenter “Droséra”
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Julien Guerville, l’auteur de « Droséra », anime une déambulation littéraire au Festival international du roman noir de Frontignan, samedi 20 avril, à 10h30 à la mine de Villeveyrac.

Votre roman, Droséra, commence par une description précise du travail d’un grutier dans un port. Où avez-vous fait vos recherches ?

Je n’ai pas quitté mon bureau. J’ai juste récupéré quelques éléments techniques du métier pour donner du corps à mon texte, puis j’ai juste imaginé ce que cela pourrait être. En fin de compte, être grutier, c’est comme être écrivain : on reste assis toute la journée. D’ailleurs, le mal de dos dont je parle, c’est un peu le mien (rires).

L’histoire se déroule dans la ville portuaire de Poghorn, qui n’existe pas. Où le placez-vous sur la planète ?

Nulle part. Peut-être un peu au nord car il neige souvent. Mais j’aime que les lecteurs se fassent leur propre opinion sur le lieu. Cette ville, dont j’ai une carte chez moi, a sa propre géographie, mais c’est bien que les gens se l’approprient.

Le thème central de votre roman est la disparition d’un enfant, puis d’autres. Une actualité en particulier vous a inspiré ?

Je ne suis pas un grand lecteur d’actualités. Côté inspiration, ce serait plutôt le film Prisonnier de Denis Villeneuve qui date un peu maintenant. J’avais très envie de faire un thriller sur ce thème, de mener une enquête. Mais la mécanique du thriller est toujours un peu la même. Une personne enquête tout au long du livre et quand c’est fini, c’est fini. Là, j’ai eu envie de casser un peu les règles (surtout sur la fin, mais on n’en dira pas plus, NDLR). Et finalement, dans tout l’univers de Poghorn, il est devenu un roman noir, un roman social.

Les enfants, en effet, viennent des quartiers pauvres des « indigènes », adossés aux anciennes mines d’or. Et il a un grand fossé avec les riches colons…

Effectivement. J’ai écrit ce livre il y a longtemps. Et quand je vois que l’extrême droite utilise de plus en plus le terme « autochtone », ça me dérange. Allons-nous en. Mais les relations entre les indigènes et les colons de Poghorn font partie de l’environnement de la ville. Ce fut le cas dans mon premier roman qui se déroulait non loin de Poghorn. Ce sera le cas du troisième, qui sortira en mai. De plus dans DroséraJe me suis amusé à évoquer les personnages du premier roman.

Gratuit mais avec inscription

La déambulation littéraire du Festival international du roman noir de Frontignan, en compagnie de Julien Guerville, a lieu le samedi 20 avril à partir de 10h30 à Villeveyrac. La boucle fera 3 km (habillez-vous en conséquence). Cet événement est entièrement gratuit mais vous devez vous inscrire au 04 67 18 54 92 ou [email protected].
A noter que vendredi 19 avrilJulien Guerville sera accueilli pour une rencontre avec les lecteurs à la Librairie nomade de Balaruc-les-Bains (8, rue Maurice Clavel), à 18h

Est-ce que ce sera le cas dans le troisième ?

Non, il n’y a personne du second. Par contre, il y a un chien du premier (rires).

L’organisation Firn aime faire correspondre le paysage à l’atmosphère du roman. Cela pourrait être dans le port de Sète ou dans la mine de Villeveyrac qui a été retenue. Est-ce que ce sera une première pour vous ?

Ce sera ma première balade littéraire. Je suis très heureux de faire cela. Cela va être sympa. Je suis en train de sélectionner les passages qui s’adapteront au décor.

Droséra, de Julien Guerville, aux éditions Calmann Lévy, 301 pages, 19,90 €
 
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