« Ne me faites pas croire que mettre ma voiture hors service est une bonne idée écologiquement, économiquement, socialement et culturellement » – .

« Ne me faites pas croire que mettre ma voiture hors service est une bonne idée écologiquement, économiquement, socialement et culturellement » – .
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L’urgence climatique est là, c’est indéniable. Mais que faire ? Se limiter, certes, mais comment ? La LEZ (Low Emission Zone) vise à contribuer une petite partie à la limitation de nos émissions de carbone. Cependant, la question mérite d’être posée sur son effet et sa pertinence. En 2025, les voitures diesel immatriculées avant 2015 seront interdites dans les 19 communes bruxelloises. Selon Touring, 850 000 véhicules sont concernés par an. Bruxelles Environnement répond que ce chiffre inclut toute la Belgique alors qu’à l’échelle bruxelloise, cela ne comprend que 160 000 véhicules. Dans les deux cas, c’est trop. Ce projet doit être mis en doute pour de nombreuses raisons.

Économiquement

Compte tenu de l’inflation et de la hausse du coût de la vie, l’achat d’une voiture devient de plus en plus cher. On nous annonce désormais que nos voitures en parfait état ne pourront plus entrer à Bruxelles à partir du 1er janvier 2025. Alors qu’en est-il de nos petits vieux qui utilisent leur voiture quelques fois par an pour se rendre en ville le temps d’un week-end ? mer ou dans les Ardennes ? Qu’en est-il des jeunes étudiants qui n’ont pas les moyens d’acheter une voiture neuve et qui préfèrent opter pour une petite Renaud Clio d’occasion à 1 500 euros ? Qu’en est-il des nombreux Belges qui viennent occasionnellement à Bruxelles pour aller dîner, sortir, visiter un musée ou faire du shopping ? Que dire de ces nombreux touristes venus en city trip visiter notre magnifique capitale ? Que dire de ces nombreux collaborateurs étrangers venus travailler dans les institutions européennes, au siège de l’OTAN et bien d’autres… Nous tuons la vie économique de notre capitale belge mais aussi européenne et même mondiale ! Vous me direz qu’il existe encore un pass journalier à 35 euros. Mais ajouté aux frais de stationnement, du musée, des courses ou des transports en commun, je trouve que la journée commence à être un peu chère.

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Par ailleurs, le pass journalier à 35 euros, censé réduire les émissions de carbone, suscite des inquiétudes sur son efficacité et ses conséquences sociales. On peut se demander si cette taxe décourage réellement l’usage de la voiture ou si elle nous permet simplement de continuer à polluer à condition de la payer. Par ailleurs, certains partis politiques dénoncent régulièrement les privilèges des riches. En instaurant ce pass, ne leur offre-t-on pas les avantages dont rêvent tant les riches sur un plateau d’argent ?

Parking gratuit?

Les transports en commun, parlons-en aussi. Pourquoi ne pas instaurer des parkings gratuits partout dans la capitale accessibles en transports en commun ? Une autre question mérite d’être posée, mais lorsque vous mettez cela en pratique, quel est le résultat ? Supposons que vous alliez à un dîner à Montgomery (un exemple assez classique) vous devez déjà arriver en voiture au parking Stalle, prendre le tram 4 jusqu’à De Brouckère puis prendre le métro jusqu’à Montgomery. Faire le calcul. Il faut 50 minutes pour voyager rien qu’en transports en commun ! Sans compter que le dîner ne peut durer que très tôt, compte tenu du transport retour.

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Le bonus Bruxell’Air prévoit un budget mobilité pouvant aller jusqu’à 1.010 euros en échange de l’annulation d’une plaque d’immatriculation, à condition qu’un autre véhicule ne soit pas acheté ultérieurement. Vraiment ?! Je pense toujours que vu le prix d’une voiture, toute personne rationnelle se demande avant d’acheter si elle lui est vraiment utile. Je doute que pour 1010 euros quelqu’un qui a besoin d’une voiture soit prêt à y renoncer. Sans parler d’où vient cet argent ? De moi. De toi. Des États-Unis Encore et toujours.

Écologiquement

Il est clair que les vieilles voitures polluent plus que les neuves. Je ne suis ni scientifique ni mécanicien, donc je ne remettrai pas cela en question. Quelle solution peut-on trouver ? C’est très simple. Il ne vous reste plus qu’à remplacer toutes ces vieilles voitures par des neuves, moins polluantes. Facile, non ? Eh bien, en réalité, c’est un peu plus compliqué que ça. N’ayant pas d’études adéquates, je précise qu’aucun calcul n’a été fait mais je doute qu’il soit très écologique de bannir toutes ces vieilles voitures qui fonctionnent encore parfaitement et de les remplacer par des neuves. Il faut surtout préciser que les interdire ne signifie pas les supprimer. Il y a de fortes chances qu’ils partent simplement vers d’autres pays en développement pour y mener une nouvelle vie. Écologique? Non, mais ce n’est pas parce qu’ils ne font pas l’effort que nous ne pouvons pas le faire. Que faire alors ? Je n’ai pas la réponse même si je doute fortement que l’empreinte écologique de bannir toutes ces vieilles voitures pour les remplacer par des neuves soit plus écologique. Peut-on alors se tourner vers l’électrique ? Oui, mais je doute que l’extraction du cobalt, du lithium et bien d’autres par des enfants parfois âgés d’à peine 7 ans en République démocratique du Congo et dans tant d’autres pays du monde transportés dans des camions à essence ou par bateau diesel soit plus écologique et éthique que ma petite voiture qui roule toujours très bien. Sans compter qu’on peut aussi se poser la question de savoir d’où vient notre électricité. Peut-être d’une centrale électrique au charbon en Allemagne…

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Si les remplacer n’est pas une solution, que faire ? Supprimer complètement les voitures ? Alors, comment faire ? Prendre le train ? Oui, mais quel est le prix à payer ? Passer des heures dans les transports, payer un prix fou pour arriver en retard à un rendez-vous. Le réseau ferroviaire belge est bien trop limité, lent et mal desservi pour constituer une alternative viable à la voiture.

Des petites actions concrètes

Alors, quelles choses concrètes pouvons-nous faire ? Je pense que cela se retrouve dans de petites actions concrètes ; limiter nos déplacements, acheter belge, aller chez le boulanger ou le boucher au coin de notre rue, planter notre potager, prendre les transports en commun si possible, consommer moins, ne pas chauffer nos maisons à 22 degrés, ne pas gaspiller…

Est-il suffisant ? Je ne pense pas, mais c’est déjà une petite contribution.

Que faire alors ? Je ne sais pas…

Mais ne m’enlève pas ma liberté, pas ma voiture qui fonctionne toujours très bien et qui tiendra encore 5-10 ans sans problème. Ne me faites pas croire que c’est une bonne idée sur les plans écologique, économique, social et culturel. Ouvrez les yeux par pitié.

La crise climatique est une urgence et il faut faire quelque chose, mais je doute qu’interdire à ma petite Ford d’entrer à Bruxelles pour aller dîner chez ses amis et sa famille soit une solution écologique, économique et sociale. S’il vous plaît, ne nous enlevez pas cette liberté !

Le titre est choisi par la rédaction. Le titre original de cet avis était : « S’il vous plaît, ne nous enlevez pas cette liberté ! »

 
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