Le blockbuster met en scène le tenant du titre anglais, porté par ses super-héros (Rodri, De Bruyne, Foden, Silva…) et Pep Guardiola, face au Real et à leurs quatorze couronnes européennes (record), menés par Vinicius et consorts sous la houlette de Carlo. Ancelotti. Au cœur de ce casting de luxe, Haaland occupe une place à part : celle d’un serial buteur redouté par les défenses du monde entier, mais dont la récente dynamique a fait sourciller quelques-uns.
« Haaland était dominé par William Saliba, Virgil van Dijk et Antonio Rüdiger. Les meilleurs attaquants ne l’auraient pas été”, a jugé “Carra”. Sur Network X, il a ajouté : « Il doit faire mieux contre des défenseurs d’élite, et cela commence mercredi. » La presse espagnole n’a pas été tendre après sa prestation au match aller, qualifiée d’« impuissante » par le quotidien Marca, tandis qu’AS l’a jugé « maladroit et désespéré » dans ses tentatives de domination de Rüdiger.
« Joueur de 4ème division »
L’attaquant de 23 ans a déjà prouvé sa capacité à torturer les meilleures équipes du continent. Mais il a effectivement eu du mal à reproduire ces performances ces derniers temps. Depuis son retour de blessure (pied) fin janvier après deux mois d’absence, il a marqué lors de sept des dix-huit matches auxquels il a participé, en club et en sélection. Dans cet intervalle, il est resté muet face à Chelsea, Liverpool, Newcastle, Arsenal et le Real donc, un an après avoir déjà donné une copie vierge face aux Espagnols en demi-finale de C1.
Certains observateurs ont, plus généralement, pointé sa faible influence au cours du jeu, estimant que son panel d’acteurs apparaissait trop limité. « Devant le but, c’est le meilleur du monde. Mais son jeu en général est vraiment médiocre pour un tel joueur», taclait Roy Keane fin mars. “Il ressemble presque à un joueur de League Two (la 4e division anglaise)”, a ajouté l’ancienne gloire de Manchester United, proche ennemi d’Alf-Inge Haaland, le père d’Erling, depuis leurs années ensemble sur les terrains anglais. .
Pep Guardiola a défendu le travail souvent invisible et toujours collectif de son poulain. Le n°9, en magnétisant les défenseurs, aide l’équipe « en créant beaucoup d’espaces pour que les autres marquent. Je l’ai vu sur son visage, dans ce qu’il a dit après le match, dans les vestiaires, il était extrêmement heureux (à Madrid)”, a assuré l’Espagnol.
Imbattable à l’Etihad
Critiqué ou loué, l’ancien joueur du Borussia Dortmund fait déjà partie des vingt meilleurs buteurs de l’histoire de la Ligue des champions (41 buts en 38 matches), pour sa cinquième campagne seulement. Le Real Madrid ne prêtera donc sans doute aucune attention à ces bruits de fond, occupé à contenir la menace diffuse que représentent Haaland et ses compères offensifs.
Le match retour laissera sur la table l’un des deux ogres européens, tous deux présents en demi-finales des trois saisons précédentes. Manchester City aura cependant l’avantage de recevoir, ce qui apparaît comme un avantage considérable au vu de son habituelle domination au stade Etihad.
L’armada de Guardiola n’a plus perdu à domicile depuis novembre 2022, toutes compétitions confondues, et depuis septembre 2018 en Ligue des Champions, un revers 2-1 face à l’Olympique Lyonnais. Mercredi, les « Citizens » pourraient étendre leur série de matches (nationaux et européens) sans défaite à 42 à domicile et égaler le record du club établi il y a plus d’un siècle (décembre 1919 à novembre 1921).
Programme des quarts de finale retour :
Mardi
FC Barcelone (ESP) – Paris SG (FRA) 1-4
Dortmund (Allemagne) – Atlético Madrid (ESP) 4-2
Mercredi
(19h00) Bayern Munich (GER) – Arsenal (ENG)
Manchester City (ENG) – Real Madrid (ESP)
Avec l’AFP
