un « assassinat politique jusqu’à preuve du contraire »

un « assassinat politique jusqu’à preuve du contraire »
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Le Hezbollah pointé du doigt

Pascal Sleiman a été enlevé le 7 avril, provoquant l’indignation de la population, avant que son corps ne soit retrouvé le lendemain soir en Syrie, dans le gouvernorat de Homs, zone proche de la frontière libanaise contrôlée par le gouvernement de Bachar el-Assad. Mais si l’armée libanaise, et plus largement les autorités libanaises, parlent d’un crime odieux, excluant de facto tout mobile politique, la FL du leader maronite Samir Geagea accuse implicitement le puissant Hezbollah chiite d’en être responsable. »assassinat politique jusqu’à preuve du contraire». Des accusations auxquelles le chef du Hezbollah lui-même a promptement répondu lors d’un discours dans l’après-midi du 8 avril, avant la découverte du corps de Pascal Sleiman, niant toute implication du Hezbollah dans cette affaire. De son côté, il a accusé les Forces Libanaises et d’autres groupes chrétiens de chercher à «plonger le Liban dans la discorde et la guerre civile», accusant ces mêmes partis d’avoir été les instigateurs de la guerre civile (1975-1990).

Bourj el-Barajneh est l’un des douze camps de réfugiés palestiniens au Liban, situés au sud de Beyrouth. Rapport.

Mais le 9 avril, à travers un communiqué, les Forces Libanaises persistaient, critiquant le «présence illégale« Le Hezbollah, responsable »sous prétexte de résistance (contre Israël, NDLR), (pour) conduire à une paralysie des institutions étatiques, ouvrant la voie aux bandes armées et aux armes illégales ». Une situation qui a permis la porosité de la frontière avec la Syrie.

Le spectre d’une guerre civile sur fond de conflit à Gaza

Ces deux poids lourds rivaux de la scène politique libanaise traînent derrière eux un lourd historique de contentieux, ponctué d’assassinats non résolus, comme celui du cadre de FL Elias Hasrouni, au sud du Liban en août 2023, et que le parti de Samir Geagea impute au Hezbollah. Auparavant, des frictions entre les deux partis s’étaient notamment manifestées lors d’affrontements armés, comme ceux de Tayyouné en octobre 2021, qui avaient fait sept morts, dont six partisans du tandem chiite Hezbollah-Amal. Des violences qui avaient ravivé le cauchemar de la guerre civile parmi les Libanais. Les Forces libanaises reprochent également au parti chiite d’avoir entraîné le Liban dans une guerre qui ne le concerne pas, en ouvrant un front de soutien à Gaza depuis le sud du pays à partir du 8 octobre 2023.

Après l’assassinat du numéro 2 du Hamas Saleh al-Arouri par une frappe de drone israélien mardi dans la banlieue sud de Beyrouth, tous les regards sont tournés vers le Hezbollah libanais, qui a promis que « ce crime ne resterait pas impuni ».

Des réfugiés syriens lynchés

Au sein de la frange chrétienne, chauffée à blanc par des mois de dissensions politiques et sectaires, l’assassinat de Pascal Sleiman ne passe pas. Tout en remettant en question la version présentée par l’armée libanaise, les partisans des Forces libanaises ont dirigé leur colère contre les réfugiés syriens. Dans la nuit du 8 au 9 avril, plusieurs incidents ont été relayés en boucle sur les réseaux sociaux, montrant des réfugiés syriens tabassés par des sympathisants des Forces libanaises dans différents quartiers de Beyrouth et localités majoritairement chrétiennes, faisant craindre un dérapage. trop.

Malgré les appels à la retenue lancés par les autorités et le patriarche maronite Béchara Raï, la tension est encore montée dans les jours suivants, avec des messages de haine contre les réfugiés syriens, leur ordonnant de quitter sur le terrain les régions chrétiennes où ils ont élu domicile. Une explosion de violence condamnée par la suite à plusieurs reprises par les Forces libanaises, qui font pourtant de la question du retour dans leur pays des quelque 2 millions de réfugiés syriens présents sur le sol libanais depuis 13 ans l’un de leurs principaux chevaux de bataille.

Votre interlocuteur “tout le monde à rentrer dans le giron de l’Etat», alors que le Liban s’apprête à commémorer le 49e anniversaire du début de la guerre civile, le 13 avril, le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, a assuré que «la plupart des Syriens au Liban” volonté “exclu […] quand la communauté internationale reconnaît» l’existence de zones sécurisées en Syrie.

 
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