C’est toujours non : l’UDC s’est une nouvelle fois retrouvée face à un mur lundi au Parlement. Tous les élus des autres partis ont rejeté la motion qui demandait de fixer un prix plafond pour l’essence à la pompe à partir duquel la Confédération devrait réduire les impôts et la TVA. Selon Piero Marchesi (UDC/TI), la hausse des prix des carburants est l’affaire de l’État, dont les taxes sont corrélées au prix. «Une solution pourrait être la réduction temporaire des taxes lorsque le prix à la pompe dépasse un certain seuil, par exemple s’il dépasse 1,80 franc. le litre pour l’essence et 1,90 fr. pour le diesel », a-t-il déclaré.
Très mauvaise idée, a rétorqué le Conseil fédéral, qui s’était déjà plusieurs fois opposé à l’idée d’intervenir sur le prix à la pompe. “Ces mesures ne profiteraient pas exclusivement aux consommateurs qui ont besoin d’une réduction pour des raisons financières”, juge-t-il. De plus, baisser les prix conduit à une augmentation de la demande sans suivre l’offre, « ce qui aboutirait finalement à une nouvelle hausse des prix ». Au Conseil national, aucun autre élu n’a même jugé bon de prendre la parole. Lors du vote, le résultat a été de 123 non et 64 oui.
La nouvelle n’a pas convaincu les élus. Car depuis ce week-end et la très forte montée des tensions au Moyen-Orient ravivent les craintes d’une explosion des prix. En Iran, après le lancement de drones et de missiles, de longues files d’attente ont été observées devant les stations-service, sachant que la situation pouvait s’envenimer à tout moment. Toutefois, pour le moment, les prix sont restés relativement stables. Mais selon plusieurs économistes, l’attitude d’Israël et une escalade pourraient avoir des conséquences délétères.