LaRoy… Pourquoi cette comédie primée au Festival de Deauville vous passionne-t-elle ? – Actualités cinéma – .

LaRoy… Pourquoi cette comédie primée au Festival de Deauville vous passionne-t-elle ? – Actualités cinéma – .
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Sorti du dernier Festival du cinéma américain de Deauville avec trois prix (dont le plus important), “LaRoy” sort dans les salles françaises ce mercredi 17 avril. Et mieux vaut ne pas rater cette comédie très noire.

De quoi ça parle ?

Lorsque Ray découvre que sa femme le trompe, il décide de mettre fin à ses jours. Il se gare sur le parking d’un motel. Mais alors qu’il s’apprête à passer à l’action, un inconnu s’introduit dans sa voiture, pensant avoir affaire au tueur qu’il a engagé.

3 bonnes raisons de voir LaRoy

La beauté de son affiche crépusculaire, où les néons du titre déchirent le ciel, aurait pu en faire partie. Mais si cela ne suffit pas, en voici d’autres.


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1 – LaRoy, roi de Deauville

Le Festival du cinéma américain de Deauville fait peut-être moins autorité que ceux de Cannes, Venise et Berlin. Ou que les Césars et les Oscars. Mais bon nombre de pépites ont franchi les étapes, et savoir que le même film est entré dans les charts et a conquis la critique, le public ET le jury de Guillaume Canet, ça attire forcément l’attention.

A titre de comparaison, le très acclamé Whiplash de Damien Chazelle n’avait gagné que “que” le Grand Prix et le Prix du Public, le jury de la critique ayant pour sa part salué It Follows de David Robert Mitchell. La performance réalisée par LaRoy est donc rare, et son sacre est tout à fait justifié tant la maîtrise affichée par son réalisateur est impressionnante.

2 – La découverte d’une nouvelle voix

N’avez-vous jamais entendu parler de Shane Atkinson ? Cela peut être compris. Outre un court métrage (Penny la Terreur) primé au Festival de Clermont-Ferrand en 2013, il avait seulement signé le scénario de Pom-Pom Ladies, une comédie sortie en France sur Netflix en 2021, dans un anonymat quasi total. Mais qui, parmi le grand public, connaissait Damien Chazelle avant la percée de Whiplash ?

Je décrirais LaRoy comme une comédie qui passe inaperçue

Pour beaucoup, LaRoy marquera la découverte d’une nouvelle voix dans le cinéma indépendant américain. Et on a hâte de l’entendre à nouveau, car on aime sa tonalité, avec ce mélange de légèreté et de gravité, sa capacité à passer d’une tonalité à l’autre de manière organique. “Je décrirais LaRoy comme une comédie qui passe inaperçue”» a-t-il déclaré dans sa note d’intention.

« C’est une histoire de chantage, de meurtre et de tromperie. Mais c’est avant tout une histoire d’amitié, celle qui unit Ray et Skip. Sans oublier une petite touche sociale, dans l’Amérique des laissés pour compte.

3 – L’ombre des frères Coen plane sur LaRoy

Ne peut-on pas penser au cinéma des frères Coen devant une comédie policière pleine d’humour noir, dans une Amérique profonde (ici la ville du Texas qui donne son nom au film), avec des personnages qui ne sont pas malins (pour rester poli ) ? Non, et c’est à la fois la force et la limite de LaRoy. Qui honore totalement le style de Joel et Ethan, mais qui peine à s’en affranchir totalement.

La scène d’ouverture très réussie n’est pas sans rappeler No Country for Old Men. Il y a Fargo et Blood for Blood dans l’intrigue. Et la dynamique entre les deux personnages principaux peut rappeler The Big Lebowski. Mais ce n’est pas non plus complètement un défaut. Car Shane Atkinson n’est ni le premier ni le dernier à être influencé par les frères Coen, et il faut reconnaître qu’il fait partie des bons élèves.

Car malgré cette influence visiblement écrasante (et peut-être inconsciente, car le réalisateur ne les cite jamais dans le dossier de presse), LaRoy fonctionne très bien. Son humour est noir, le cycle de violence qu’il déclenche est implacable et les personnages, même peu sympathiques, ont de la chair. Surtout quand ils se rendent compte qu’ils se considéraient plus beaux qu’ils ne l’étaient réellement.

Outre des interprètes qui ne feraient pas bien chez les Coen (John Magaro, Steve Zahn, Dylan Baker), à tel point qu’on se demande, à un moment donné, s’ils n’ont pas déjà joué dans un de leurs films. Dans leur sillage, LaRoy retrouve son identité et ne ressemble jamais à un copier-coller. Mais à un premier long métrage qui révèle, au grand public, un réalisateur plus que prometteur.

 
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