80 ans de la Libération. Dans le Vercors, Macron rappelle que « des Français ont tué d’autres Français »

80 ans de la Libération. Dans le Vercors, Macron rappelle que « des Français ont tué d’autres Français »
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« Ici, il y a 80 ans, des Français tuaient d’autres Français. » Emmanuel Macron a rendu mardi un hommage inédit au maquis du Vercors (sud) pour rappeler également, lors de cette étape des commémorations de la Libération, cette « époque où les Français n’aimaient pas la France ».

C’est la première fois qu’un président français participe à une cérémonie d’hommage à Vassieux-en-Vercors, dans la Drôme, théâtre en juillet 1944 du massacre de 73 villageois par la Wehrmacht, l’armée allemande.

« Des Français prêts à tuer d’autres Français »

Cette cérémonie tranche avec la tradition, qui veut que soit commémorée à Vassieux le 21 juillet, date de l’assaut final et particulièrement cruel des troupes allemandes qui tua 840 résistants et civils dans le Vercors.

Le choix du 16 avril correspond à la première attaque des milices françaises. « Souvenons-nous aussi de ces Français, de leurs choix et de leurs erreurs », a déclaré Emmanuel Macron, après avoir salué la mémoire de cette « République du Vercors » qui avait tenu tête à l’occupant.

« Des Français prêts à tuer d’autres Français et avec eux, cette certaine idée de la France. Des Français rongés par l’esprit de défaite, indissociable de la haine de la République.

« Parce que ce n’était pas seulement une époque où les Français ne s’aimaient pas. C’était aussi une époque où les Français n’aimaient pas la France. Oui, ils n’aimaient pas la France des Lumières ni celle de 1789 et de l’An 2. Ils n’aimaient pas Voltaire, Rousseau, Hugo, Zola. Ils n’aimaient pas de Gaulle et l’esprit de résistance », a-t-il ajouté.

La Russie invitée, pas Poutine

Pour le président, “il faut retenir le chemin du Vercors, le vertige de la décadence ou la secousse vers le sommet”. Le point culminant des commémorations aura lieu en juin en Normandie, en souvenir du débarquement allié.

Les organisateurs ont indiqué mardi que la Russie serait invitée en juin, mais pas son président Vladimir Poutine, en raison de la guerre en Ukraine.

Formé « dès l’invasion de la zone libre » par les nazis en novembre 1942, le maquis du Vercors, initialement constitué de « réfractaires » au service du travail obligatoire – mis en place par le régime de Vichy au profit de l’occupant – avait jusqu’à 4 000 hommes, dont une cinquantaine de tirailleurs sénégalais et une trentaine de lycéens polonais, a rappelé aux journalistes un conseiller présidentiel.

Avec 10 000 soldats allemands, l’opération de répression de juillet 1944 contre ce maquis fut la plus importante menée par la Wehrmacht contre la résistance dans toute l’Europe occidentale.

 
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