Juste avant les frappes iraniennes sur Israël ce week-end, l’or a atteint un sommet de 2 401 dollars. L’anticipation de ces représailles avait déjà créé un climat d’inquiétude, poussant les prix vers des sommets historiques.
Mais les fluctuations du prix de l’or ne se limitent pas à des facteurs immédiats. D’autres crises, comme la guerre en Ukraine et les tensions entre la Chine et Taiwan, continuent d’influencer le marché depuis des mois. De plus, la forte demande d’or de la part des banques centrales, qui continuent d’augmenter leurs réserves pour diversifier leurs actifs en réponse à l’instabilité des marchés, contribue de manière significative à la hausse des prix. En février, par exemple, la Chine a augmenté ses réserves de 19 tonnes, marquant le neuvième mois consécutif d’achats nets.
Le ratio or/argent est un autre indicateur clé du marché. Actuellement à 82, il dépasse de 20% la moyenne des quarante dernières années, ce qui indique que l’argent est relativement bon marché par rapport à l’or… ou que l’or est surévalué. Ce ratio fluctue en fonction de la volatilité du marché et des applications industrielles de l’argent, reflétant la complexité de la dynamique de ces deux métaux précieux.
Mais l’avenir du marché dépend d’un équilibre entre la demande croissante en tant que valeur refuge et les défis posés par la concurrence d’autres investissements sans rendement, comme les obligations. Là encore, la situation pourrait évoluer rapidement. L’essor du bitcoin et d’autres actifs numériques soulève par exemple une question majeure sur la domination traditionnelle de l’or dans l’esprit des investisseurs en cas de crise, notamment auprès des nouvelles générations.