Djakarta. La roupie indonésienne s’est dépréciée par rapport au dollar américain lors de la séance de mardi, en raison de l’escalade des tensions entre l’Iran et Israël, couplée à l’incertitude entourant le retard de la baisse des taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine.
Selon les données de Bloomberg, la roupie s’est affaiblie à 16 170 Rp pour un dollar, marquant une baisse de 322,0 points (2,03 pour cent) par rapport à la session précédente.
“Les inquiétudes suscitées par le report de la baisse des taux d’intérêt américains et l’intensification des tensions géopolitiques ont soutenu le dollar américain tout en exerçant une pression sur la roupie”, a déclaré mardi l’analyste financier Ariston Tjendra.
Il a souligné que le conflit au Moyen-Orient, en particulier les actions de l’Iran contre Israël, a accru les craintes du marché quant à une nouvelle guerre potentielle, qui pourrait perturber les approvisionnements, élever l’inflation et entraver la croissance économique mondiale.
Bhima Yudhistira, directeur exécutif du Centre d’études économiques et juridiques (Celios), a averti que le conflit israélo-iranien pourrait affaiblir la roupie à 17 000 Rp.
“La hausse des prix du pétrole pourrait accroître les subventions énergétiques, conduisant ainsi à la dépréciation du taux de change de la roupie”, a expliqué dimanche Bhima Yudhistira. « Par conséquent, la roupie pourrait s’affaiblir à 17 000 Rp pour un dollar américain, par rapport au niveau actuel de 15 000 Rp. »
Les prix à la consommation aux États-Unis sont restés élevés le mois dernier en raison de l’augmentation des coûts de l’essence, des loyers, de l’assurance automobile et d’autres éléments. Cette évolution est susceptible de faire réfléchir la Réserve fédérale alors qu’elle évalue la fréquence ou la nécessité des baisses de taux d’intérêt cette année.
De plus, les mouvements du marché ont été influencés par la publication des données du produit intérieur brut (PIB) chinois du premier trimestre.
L’économie chinoise a dépassé les attentes au premier trimestre, bénéficiant de politiques de soutien et d’une demande accrue, comme l’a rapporté le gouvernement mardi.
La deuxième économie mondiale a connu une croissance annuelle de 5,3 pour cent entre janvier et mars, dépassant les prévisions des analystes d’environ 4,8 pour cent. Par rapport au trimestre précédent, la croissance a augmenté de 1,6 pour cent.
Pendant ce temps, après les vacances prolongées de l’Aïd, l’indice composite des prix des actions (IDX) a ouvert en baisse mardi, en baisse de 176 132 points (2,42 pour cent) pour atteindre 7 110. Même si la baisse initiale s’est modérée, l’indice est resté en territoire négatif.
Mots-clés :
