« Ce sont des enfants que nous avons le devoir de soutenir »

« Ce sont des enfants que nous avons le devoir de soutenir »
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l’essentiel
Le Département a accueilli le mois dernier une exposition réalisée par la Fédération Audoise des Œuvres Laïques avec des portraits de 20 anciens mineurs isolés (UMA, autrefois appelés mineurs isolés étrangers), pour raconter leurs histoires. L’occasion de rappeler la mission de la communauté pour soutenir ces enfants qui ont fui leur pays.

Chérif, Yacouba, Atif, Fahim, Mamadou, ou encore Rahad, Mohamed et Effacar. Autant de prénoms affichés en plein écran en mars 2024 dans le département de l’Aude. Prénoms, images et textes exposés pour raconter l’histoire de 20 enfants ou adolescents arrivés dans l’Aude et pris en charge au titre des mineurs non accompagnés (UMA).

Des jeunes aujourd’hui majeurs, et dont le service civique à l’œuvre au sein de la Fédération Audoise des Œuvres Laïques (Faol) ont souhaité raconter leur parcours. L’occasion de mettre à mal certaines idées noires reçues et véhiculées à propos de ces mineurs non accompagnés dont la prise en charge incombe au Département, de par sa compétence en matière d’aide sociale à l’enfance (ASE).

Quelques semaines après l’exposition, Chloé Danillon, vice-présidente à l’enfance et à l’action sociale, rappelait un chiffre édifiant : « 95 % des mineurs isolés pris en charge sortent du système avec un diplôme, une formation ou un apprentissage. Nous proposons également à tous les mineurs un contrat jeune adulte dès qu’ils atteignent 18 ans. Aujourd’hui, nous avons des jeunes qui travaillent dans le bâtiment, l’électricité ; deux députés se préparaient au concours du meilleur apprenti de France, un autre a été désigné apprenti le plus méritant de son CFA, il y a aussi plusieurs bacheliers. C’était aussi le sens de l’exposition présentée. Ces 20 portraits ont permis à ces jeunes de raconter d’où ils viennent, les désillusions qu’ils ont pu rencontrer, mais aussi l’importance des éducateurs qui les soutiennent. Les enfants qui, dès leur arrivée sur le territoire français, font l’objet d’un accueil dès qu’ils se déclarent mineurs et isolés. Dans l’Aude, c’est à l’association nationale pour la recherche et l’action solidaire (Anras) que le Département a délégué cette mission : au programme, bilan de santé, évaluation de la minorité, recueil des actes de l’État civil, mais aussi travail sur l’histoire de la minorité. le jeune accueilli, pour connaître son parcours. Si les jeunes sont enfin reconnus comme adultes, « le Département peut les accompagner dans le processus de demande d’asile », précise Chloé Danillon. Les mineurs, enfants ou adolescents seront confiés à l’ASE sur décision de justice : cette fois c’est au Faol et aux Apprentis d’Auteuil que le Département a dédié cette mission, qui va de la surveillance sanitaire à la recherche de formation, en passant par le « mesures sur les questions de nationalité », ou la question du logement. Un sujet sur lequel le Département s’adapte : « Certains enfants récemment arrivés avaient entre 13 et 14 ans, soit plus jeunes que la moyenne des mineurs non accompagnés habituellement pris en charge. Avec le Pep (élèves de l’enseignement public, NDLR), nous avions mis en place un dispositif avec des places plus adaptées à ces âges-là. Mais à partir de 17 ans, il leur est possible d’être semi-autonomes en logement.

127 en 2022, 170 en 2023

Originaires pour la plupart de Guinée, de Côte d’Ivoire, du Maroc ou de Tunisie, ils étaient 170 mineurs non accompagnés l’an dernier dans l’Aude, dont 71 jeunes majeurs également suivis. On dénombre 127 mineurs non accompagnés et 94 jeunes majeurs en 2022. Une évolution qui a conduit le Département à augmenter de 23% le budget dédié, notamment «pour pouvoir aider Anras»avec près de 380 refuges réalisés en 2023 contre 260 en 2022. Des chiffres qui ne doivent pas cacher une évidence que tient à souligner Chloé Danillon : « On oublie que ce sont des enfants et qu’ils ont vécu des choses. Ce sont des enfants que nous avons le devoir de soutenir.

 
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