Encore un grand succès pour la traditionnelle journée taurine de Garlin

La formule plaît. Et grâce à l’implication d’un très grand nombre de jeunes (et moins jeunes !) du village – seulement 1 300 âmes –, la Peña Taurine, organisatrice, présente une programmation qui attire chaque année les aficionados confirmés ainsi que le public plus … dilettante.

Fidélité du public donc, mais aussi fidélité des organisateurs à l’élevage de Pedraza de Yeltes (région de Salamanque) dont c’était ce dimanche la onzième présentation consécutive sur la placita de la « Porte du Béarn ». Respect. Une constance réciproque unique dans le monde des toros et qui reflète bien l’estime que les organisateurs portent à cette ganaderia, comme en retour la considération des éleveurs pour l’arène qui les a vu débuter en France en 2013. Depuis, ce fer de Pedraza a été présenté, avec succès, sur toutes les grandes scènes de France.


L’Aragonais Aaron Palacio a coupé la seule oreille de l’après-midi.

Torrent de l’Ascension


Sergio Sanchez a connu des moments difficiles.

Torrent de l’Ascension


Cristiano Torres.

Torrent de l’Ascension

Les arènes étaient bien remplies.


Les arènes étaient bien remplies.

Torrent de l’Ascension

Le programme attire chaque année des aficionados confirmés ainsi qu'un public plus… dilettante.


Le programme attire chaque année des aficionados confirmés ainsi qu’un public plus… dilettante.

Torrent de l’Ascension

Concentration avant d'entrer dans l'arène.


Concentration avant d’entrer dans l’arène.

Torrent de l’Ascension

Sergio Sanchez qualifié dans la matinée

Le matin et à l’apéritif taurin, deux novillos devaient départager deux novilleros dans l’espoir de se qualifier pour l’après-midi. Face à un bel exemplaire du fer Salmantino, le colorado (rouge), Juan Herrero a parfois exploité les grandes qualités de noblesse de son adversaire, mais était encore bien en deçà des capacités de son adversaire qu’il a laborieusement renversé en quatre coups d’épée. Silence pour le garçon, ovation pour la dépouille de l’animal.

Sergio Sanchez, l’autre candidat, a affronté un imposant novillo, modestement armé et avec beaucoup de gaz, marqué au fer d’Alma Serena, l’élevage landais de Philippe Bats, le novillo de Pedraza initialement prévu ayant été mis hors de combat au corral par ses congénères.

Sánchez s’approcha courageusement de lui, puis le novillo raccourcit rapidement son élan et chercha les planches où le garçon terminait sa faena. Bon coup et ovation au garçon. C’est donc ce dernier qui s’est qualifié pour la soirée spectacle qui a suivi le grand repas de l’aficion, le « Festi’garbures », dans la salle polyvalente attenante aux arènes. Un millier d’invités et une super ambiance.

Arènes 4/5 pleines pour ce 22e novillada de printemps qui a tenu ses promesses de fréquentation. Un bémol concernant le comportement des novillos de Pedraza, dont les courses étaient plus racées.

Le tout était cependant correctement présenté et très adapté au roman. Les Novillos doivent être pris au sérieux malgré, voire à cause de leurs aspérités. Un peu de tout question de bravoure à la pique, mais un seul véritablement manso, c’est-à-dire fugitif et délicat sous le fer, le quatrième, que même son ombre terrorisait.

Sergio Sanchez, le qualificatif de la matinée, s’est donc retrouvé à la tête de la lidia, c’est-à-dire le novillero avec le plus d’ancienneté… pour ainsi dire vu l’âge des acteurs. Applaudi sur la cape devant le tambour-major, il fut ensuite transporté dans une trop longue faena, conclue par un coup bas par-dessus les barrières. Un avis, silence.

pois chiches noirs

Le quatrième était le garbanzo nègre de l’histoire. Traduisez en mouton noir, le mauvais sujet de la course. Qui court le long des barrières, regarde par-dessus les planches, comme m’ouvre vite la porte pour que je m’échappe, pour que je retourne au campo… Il tentera à deux reprises de sauter dans le callejon (couloir) mais il n’y parvient pas, en bref un manso comme on n’en voit plus trop. Un novillo incertain et désordonné que le novillero rassure sur deux ou trois séries à la muleta, toute faena bien repassée désormais impossible. Petite Bérézina aux aciers, deux avis, silence.

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Les deux novilleros suivants étaient aragonais. Une bonne idée de la part des organisateurs de les réunir et de les mettre en compétition. D’abord parce qu’ils valent le coup en début de carrière. Ensuite parce qu’on n’oublie pas que l’Aragon est limitrophe du Béarn.

Cristiano Torres, dont le père Ricardo Torres était également torero, a été applaudi lorsqu’il a déchiré le deuxième novillo dans les cornes, mais son œuvre n’a pas franchi la rampe. Assez bon coup mais effet long, silence. Il a répété son toréo à bout portant contre le cinquième qui, cette fois, a atterri dans les tribunes, mais il a mis trop de temps à tuer. Il a même manqué de respect envers son adversaire. Pas bon. Poussée en place au quatrième lancer, bonjour.

Hommage au défunt

C’est l’autre Aragonais, Aaron Palacio, qui nous a agréablement surpris. Face au troisième premier, certes un peu faible mais noble, dans un travail de muleta élégant et bien mené, une corrida de qualité conclue par un pincement et un coup d’estoc qui lui vaudra de lui couper la seule oreille après-midi. Il rééditera son toreo classe contre le dernier novillo, détails de bon goût et fins de série très toreras, mais connaîtra un véritable calvaire au descabello, qui l’empêchera de se couper une nouvelle oreille.

A l’issue de la course, il a néanmoins et très légitimement remis le « Trophée Jean Ducos » au vainqueur.

À la fin du paseo et devant une audience debout, une minute d’applaudissements a été donnée en hommage à quatre membres de la Peña Taurine récemment décédés. Des arènes bien remplies on l’a dit, un pari une nouvelle fois réussi par les Garlinois.

 
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