Les syndicats de policiers tirent la sonnette d’alarme depuis des mois. Il y a 6 kilomètres à sécuriser entre le pont d’Austerlitz et le pont d’Iéna, soit 12 kilomètres de berges au total, avec une triple menace : aquatique, terrestre et aérienne. C’est risqué, très, voire trop, même si le nombre de spectateurs a été considérablement réduit. Il y en aura 320 000 entre places payantes et gratuites, soit la moitié de ce qui était initialement envisagé.
“Mieux vaut simplifier les choses que voir trop grand”
Un plan B, C ou S comme le Stade de France serait donc sans doute plus raisonnable pour Grégory Joron, secrétaire général du syndicat Unité SGP police-FO.
“C’est beaucoup plus simple d’encadrer un événement dans un stade. Nous avons du mal à recruter des agents de sécurité privés, indispensables pour pouvoir réaliser des missions de fouille et de contrôle. Si tout dépend de la police, il vaut mieux simplifier les choses que d’essayer de voir trop grand. Si nous n’avons pas le personnel nécessaire et le risque [terroriste] est trop élevéil vaut mieux s’assurer.“
Réduire les effectifs
Un avis partagé par Alliance, qui fait partie du bloc syndical majoritaire. L’organisation estime que les policiers pourraient être quatre fois moins nombreux au Stade de France que pour une cérémonie en plein air. 10 000 policiers et gendarmes suffiraient selon Alliance alors que 45 000 sont prévus pour sécuriser les berges de la Seine. Réduire les effectifs permettrait au syndicat de ne pas surcharger les effectifs dès l’ouverture des Jeux et d’être plus présent sur d’autres sites.
Alliance s’étonne des doutes sur le lieu de la cérémonie d’ouverture à trois mois seulement de l’échéance et souligne « un malaise en matière de sécurité ».
Reportage de Yannick Falt.
