après l’effondrement de sept balcons à Antibes, points de vigilance et conseils à suivre

après l’effondrement de sept balcons à Antibes, points de vigilance et conseils à suivre
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L’effondrement de sept balcons à Antibes, dans les Alpes-Maritimes, s’est produit ce dimanche 14 mars dans un immeuble à appartements. La chute d’un balcon au 7ème étage a fait tomber au sol les six surfaces construites au-dessus.

Poids, encombrement, infiltration d’eau… Nombreux sont les stigmates qui peuvent nuire à la bonne structure d’un balcon.

Au lendemain de l’effondrement d’une colonne de sept balcons à Antibes, du dernier étage d’un immeuble au rez-de-chaussée, chemin du Puy, des expertises sont en cours.

Les conseils prodigués par les experts du bâtiment ont également été compilés par le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.

Elle a publié sur son site Internet les conclusions d’un rapport de 2019, du l’Agence de la Qualité Construction (AQC), association loi 1901, après plusieurs effondrements de ce type de surface.

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Sur la partie gauche de ce bâtiment angevin, on aperçoit les traces des anciens balcons. Quatre personnes sont mortes en 2016 et 14 autres ont été blessées.

© JOSSELIN CLAIR / LE COURRIER DE L’OUEST / MAXPPP

Un accident survenu en 2016 à Angers a notamment coûté la vie à quatre jeunes lors d’une pendaison de crémaillère. L’architecte et le maître d’oeuvre du bâtiment ont depuis été jugés par la justice.

Dans ce cas-ci, c’est un défaut de renforcement et de collage qui a fait basculer le balcon en béton dans le vide. Des pertes qui ne sont pas rares pour ce type d’ouvrage puisque 94 % des constructions de ce type sont dans ce matériau, précise l’AQC qui a étudié quelque 350 expertises.

Les précautions de construction, ainsi que les conseils d’utilisation de ces espaces privatifs, nécessitent la plus grande vigilance de la part des professionnels du bâtiment et des riverains.

La résidence Vauban, qui compte plusieurs immeubles, a vu l’état des balcons du bâtiment A évoqué l’année dernière, lors de la dernière assemblée de copropriété. C’est ce qu’a déclaré une habitante, Marie-Françoise Hochet, ce lundi matin, à France 3 Côte d’Azur.

« Les pentes d’évacuation des eaux n’étaient pas conformes » explique celle dont la sœur est au conseil syndical, alors que la présence d’une pente des planchers doit être d’au moins 1,5 % et toujours orientée vers l’extérieur.

Le bâtiment évoqué par Marie-Françoise Hochet n’est pas celui qui a vu 7 de ses balcons s’effondrer, mais il fait partie du même lot de construction, et date des années 1960-1970. Une autre voisine, Sonia Collot, confirme qu’il existe « infiltration d’eau dans le bâtiment depuis plus de 10 ans. Le problème n’est toujours pas résolu” assure-t-elle. « À cause de l’eau qui s’infiltre, la structure s’effrite et s’affaiblit. » C’est un « problème persistant »et une « risque actuel » inquiète celui qui est aussi professionnel de l’immobilier.

Pour un autre résident, qui a souhaité rester anonyme : “On les voit, les plafonds sont parfois endommagés, on les voit, mais c’était plutôt de la peinture ou des éléments en béton qui tombaient.”

Selon l’AQC, parmi les constats étudiés sur les balcons en béton, des problèmes d’infiltration d’eau et d’imperméabilisation sont constatés dans 60 % des cas.

Le renforcement est indispensable pour ce type d’extension extérieure. Sara Alfieri est architecte, elle est inscrite à l’Ordre et basée à Antibes. Cette chute des balcons est « un événement rarissime » pour sa société. Pour elle, cet incident est la conséquence « soit le dimensionnement, soit la mise en œuvre ».

“Même selon les normes des années 1960 ou 1970, je pense que les balcons n’auraient pas dû s’effondrer.” L’ère du béton, massivement utilisé à partir des années 1920, est un matériau « dont nous apprenons encore à connaître la longévité ».

Le béton a-t-il été posé correctement ? Avait-il le bon dosage ? Un manque d’entretien de la surface aurait pu exposer le renfort. Sa proximité avec la Méditerranée pourrait aussi avoir joué un rôle. « S’il n’y a pas d’espace habitable sous ces balcons, il n’y a pas eu d’étanchéité » précise Sara Alfieri.

“Quand on est au bord de la mer, il peut y avoir du fer et du béton qui peuvent se dégrader plus rapidement, car ils sont plus exposés au sel et aux embruns” poursuit l’architecte qui n’hésite pas à inviter les habitants ou les propriétaires à “agir rapidement”, dès qu’il y a détérioration – fissures, trous, apparition de mousse ou de moisissure. Les fers doivent toujours rester invisibles et être recouverts d’au moins trois centimètres de béton pour assurer une protection complète.

Que votre balcon soit en métal, en pierre ou en béton, il reste impératif de ne pas le surcharger au-delà de ce qu’il peut tolérer. Chaque structure est différente et a des coûts de calcul de résistance différents, y compris un ingénieur béton chargé pendant la construction.

Les points de vigilance répertoriés par le ministère de la Transition écologique comprennent les bacs à fleurs, les jardinières, les brise-vue, etc. Ces éléments peuvent être exposés aux attaques du vent et appliquer davantage de portance jusqu’au bout du balcon.

Il faut également assurer le stockage du matériel dans cet espace, le nettoyage des grilles d’évacuation et la saillie – le joint entre le balcon et la façade du bâtiment.

 
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