Le train de nuit est plus écologique que la grande vitesse

Le train de nuit est plus écologique que la grande vitesse
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Le confort nocturne allié à une empreinte écologique réduite représente un avenir prometteur pour les liaisons ferroviaires longue distance dans les Hautes-Pyrénées.

Dans le contexte actuel où l’urgence climatique nécessite des solutions innovantes et durables, le train de nuit se présente comme une alternative écologiquement vertueuse au transport à grande vitesse, notamment dans les zones montagneuses des Pyrénées où la grande vitesse peine à s’imposer, souligne, en essentiellement, le collectif « Ouiautraindenuit ». Ces régions, tout en étant éloignées des grands axes TGV, bénéficient d’une desserte ferroviaire performante permettant de voyager de nuit sans perdre de temps précieux, tout en minimisant l’impact environnemental.

Selon une étude récente réalisée par Objectif Carbone, cabinet d’analyse spécialisé, le train de nuit éclipse le TGV en termes d’émissions de CO2. Cette performance s’explique par l’utilisation optimisée de l’électricité pendant les heures creuses, période où le réseau électrique est moins sollicité et davantage alimenté par des sources renouvelables. De plus, la vitesse modérée de ces trains de nuit, limitée à 100 km/h, contribue à réduire la consommation d’énergie et l’usure de l’infrastructure ferroviaire.

De nouvelles lignes espérées

Ces conclusions font écho au rapport gouvernemental de 2021 sur les « Trains d’équilibre territorial », qui indiquait que le train de nuit permettait de réduire les émissions de CO2 jusqu’à 95 % par rapport aux déplacements en avion ou en voiture. Forts de ces données, les acteurs locaux, dont les communes de Tarbes et Lourdes, proposent d’élargir l’offre de ce mode de transport à des destinations aussi attractives que Nice-Vintimille et Lyon-Genève, ouvrant ainsi de nouvelles liaisons vers l’Italie et l’Europe de l’Est.

Cette initiative est soutenue par la région Occitanie qui réclame la réactivation des liaisons nocturnes transversales, considérées comme un levier de développement territorial et touristique. L’État, conscient de ces enjeux, a réitéré son engagement en faveur du renouvellement des trains de nuit, notamment en annonçant la construction de nouveaux trains et l’octroi de fonds spécifiques pour ces projets.

Ainsi, les trains de nuit, loin de représenter une relique du passé ferroviaire, apparaissent comme des vecteurs de mobilité durable, alliant impératifs écologiques et développement des territoires. Leur expansion pourrait bien redéfinir les contours du transport ferroviaire en France, offrant une réponse pragmatique aux enjeux de notre époque. En 2023, 770 000 passagers ont pris les trains de nuit en France. Concernant Tarbes-Paris, nous n’avons pu obtenir un chiffre précis de fréquentation ni en 2023 ni en 2024 depuis le changement de tracé de la ligne. Quoi qu’il en soit, les nuits pyrénéennes pourraient bien être, à l’avenir, illuminées par les passages fréquents de ces convois respectueux de l’environnement, marquant le début d’une nouvelle ère dans l’histoire du ferroviaire.

 
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