Face à l’escalade entre l’Iran et Israël, les États arabes donnent la priorité à leur sécurité

Face à l’escalade entre l’Iran et Israël, les États arabes donnent la priorité à leur sécurité
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Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, et le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, à Amman, en Jordanie, le 25 mars 2024. ALAA AL SUKHNI / REUTERS

Les images d’interceptions de drones iraniens dans le ciel jordanien, dans la nuit du 13 au 14 avril, ont relancé les accusations de collusion des États de la région avec Israël et son allié américain dans les rues arabes, déjà échauffées par la mobilisation jugée trop tiède de leur part. dirigeants en faveur des Palestiniens. Restées en retrait, contrairement à la Jordanie qui a reconnu son intervention, les puissances du Golfe n’en sont pas moins pointées du doigt, ne serait-ce que parce qu’elles hébergent des bases américaines qui servent notamment à la surveillance.

L’idée selon laquelle un front de défense d’Israël sans précédent se serait formé, avec le soutien de partenaires arabes, rivaux de Téhéran, autour de la coalition militaire dirigée par Washington, Londres et Paris, est soutenue par les responsables israéliens, qui n’ont toutefois pas révélé une liste. Le ministre de la Défense Yoav Gallant a souligné dimanche la possibilité de sceller « une alliance stratégique » avec ces partenaires arabes, à l’image du front anti-Iran qui a soutenu la normalisation des relations entre Israël et quatre pays de la région, dont les Émirats arabes unis, dans le cadre des accords d’Abraham, en 2020.

Promu par Washington sous la présidence de Donald Trump, ces accords s’inscrivent dans le cadre des efforts américains visant à forger une alliance régionale entre Israël et d’autres pays de la région. Un autre aspect était l’intégration de l’État juif dans le commandement de l’armée américaine au Moyen-Orient, le Centcom, auquel participent également des pays arabes comme la Jordanie et l’Arabie saoudite. Le commandant du Centcom, le général Erik Kurilla, s’est rendu en Israël avant même l’attaque iranienne pour coordonner à l’avance la stratégie militaire.

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“Les Israéliens sont ravis, ils ont pu tester le niveau de collaboration et de coopération de certains pays, comme la Jordanie ou encore l’Arabie Saoudite, qui se sont mis à l’abri”, commente Hasni Abidi, directeur du Centre d’études et de recherches sur le monde arabe et méditerranéen (Cermam). La plupart des États arabes continuent de proclamer leur neutralité, paralysés par le spectre d’une conflagration régionale depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de en octobre 2023, et par l’ouverture de fronts de soutien au mouvement palestinien à travers « l’axe de résistance » menée par l’Iran – le Hezbollah libanais, les milices chiites irakiennes et les rebelles houthis yéménites.

Crainte de déstabilisation de la Jordanie

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