Il a fallu trois ans à la start-up marseillaise Lycaon Immo pour créer sa base de données. Trois années de compilations, recoupements et extractions de chiffres, quartier par quartier, pour identifier les balcons, terrasses et jardins à Marseille. “Nous avons passé au crible 98% du parc immobilier de Marseille», précise Stéphane Daumillare, président de la société spécialisée dans la collecte et la modélisation de données. A partir de cette base, l’analyste a pu calculer la part des logements marseillais (appartements et maisons) disposant d’un balcon ou d’une terrasse, voire d’un jardin. Le pourcentage est aéré : 71 % de ces logements bénéficient d’un extérieur. Sans surprise, de fortes disparités persistent selon les secteurs.
Dans les 1er, 2e et 3e arrondissements, moins de la moitié des logements ont un extérieur, alors qu’ils représentent plus de 80 % au Sud, à l’Est et au Nord. Évidemment, lorsqu’il s’agit d’étudier l’influence d’un monde extérieur sur le prix des logements, la réponse est claire. Cet avantage gonfle les prix qui ne cessent de grimper sur les trois derniers mois : entre 5% (au 10e et au 11e) jusqu’à 12% au 1er. “Il y a eu un avant et un après Covid. Et à Marseille, avoir un extérieur est une valeur sûre qui ne cesse de faire grimper le prixil insiste. Alors que ce n’est pas le cas dans d’autres grandes métropoles, comme Paris et Lyon. Ou encore dans certaines villes du Sud, comme Montpellier, Avignon, ou encore plus près de chez nous, Aix-en-Provence.“
