Les axes stratégiques de la campagne électorale du MSM

Les axes stratégiques de la campagne électorale du MSM
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Deux facteurs sans précédent feront vivre aux Mauriciens en 2024 une campagne électorale qui se démarquera de toutes les batailles politiques que le pays a connues jusqu’à présent.

Tout d’abord, il est plus qu’évident que les contraintes juridiques ne façonnent plus le comportement des partis politiques dotés de moyens astronomiques, notamment l’État. Cela a été visible lors des élections de 2019. Cette interdiction de ne pas aller au-delà des conventions établies a été largement diluée dans le nouvel environnement judiciaire prévalant dans le pays ainsi qu’en Grande-Bretagne où se trouve notre dernier organisme d’arbitrage.

L’autre facteur innovant est le rôle perturbateur des technologies de communication dans une campagne électorale. Cela a été visible en 2014 et évidemment en 2019. Dans le contexte de 2024, avec l’avènement de l’intelligence artificielle, tout est possible. Nous venons par exemple de publier une fausse photo montrant Xavier Duval en compagnie de Jean Michel Lee Shim. On ne sait pas encore quelles vidéos montrant Navin Ramgoolam ou Paul Bérenger dans des situations compromettantes nous attendent dans les jours et semaines à venir. Les Mauriciens sont promis à un spectacle grandiose.

Sans aucun doute, le feu d’artifice viendrait du MSM. De tous les partis politiques du pays, le MSM, depuis 2014, a fait preuve d’une efficacité étonnante lors des élections. Même en tant que parti d’opposition, le MSM s’est révélé le plus efficace. En 2019, avec le soutien actif et décisif de l’appareil d’État, le MSM a prouvé qu’il pouvait l’emporter avec un tiers des voix. En 2024, le MSM se montre encore plus redoutable avec l’ajout de nouvelles armes et munitions.

En termes de promesses électorales, sans se soucier du Privy Council de Londres, le MSM reste largement imbattable. Les ressources ne manquent pas. Les opportunités d’emploi au sein du gouvernement central, des entreprises parapubliques et des entreprises d’État constituent une arme redoutable. “Pena traka, PSC pe processus la”nous dirons à chaque famille dont un membre voulait devenir policier, ‘professeur’, le personnel de soutien Ou juste le concierge.

Le but des promesses est d’être élu. Même si nous disparaissons ensuite en « missions » à l’étranger.

Les promesses concernent également les licences individuelles de taxi et de bus. Également des permis pour différents types de bateaux. Les taxis à proximité de l’aéroport de Plaisance et des grands hôtels du pays, ainsi que les permis bateau, sont capables de « virer » tout un clan familial.

Des promesses sont également faites concernant l’octroi de maisons aux plus démunis. Nous créons une atmosphère de livraison possible à partir d’une cérémonie de pose de la première pierre. N’avions-nous pas promis la construction de pas moins de 20 000 maisons ? Tout récemment, le gouvernement a annoncé la livraison de 200 maisons vers octobre 2024. La recherche de logements reste une préoccupation si douloureuse que les Mauriciens sont prêts à tout « avaler » du gouvernement.

Les promesses de terres du Sugar Investment Trust (SIT) aux planteurs potentiels restent également une arme puissante.

Bien entendu, les promesses de retraites et d’allocations diverses placent les HSH dans une position imprenable. Ainsi que de grands projets d’infrastructures – eau, routes, égouts, stades… Déjà, en 2019, Nando Bodha avait promis le ‘rail-gari’, Bhojpuri pour le train, vers tous les villages. En 2024, le MSM jouera encore la carte du « métro ».

Sur un autre plan, nous assisterons à la mobilisation des personnes « socioculturelles ». Ces groupes sont appelés à travailler en groupes, castes et sous-castes. Dans ce secteur, nous pourrions cependant rencontrer des difficultés. S’il devenait évident pour les dirigeants socioculturels que le parti au pouvoir serait vaincu, on assisterait à une opération de karapat sanz lisien.

La mobilisation des fonctionnaires et policiers choisis le jour du scrutin et le lendemain lors du dépouillement des voix reste une arme redoutable entre les mains d’un parti au pouvoir. Les fonctionnaires et policiers sont choisis à l’issue d’un exercice de sélection qui prend en compte leur loyauté partisane et leur crainte d’un changement de gouvernement qui pourrait compromettre leurs privilèges. Ce facteur a été crucial lors des élections de 2019.

Maintenant, si l’on en vient à la préparation du parti au pouvoir en termes de candidats, le MSM a prouvé en 2019 qu’il est capable de jeter à la poubelle tout ministre/député qui se révèle controversé, impopulaire ou perçu comme corrompu. Une fois le Parlement dissous, plusieurs ministres et députés seraient impitoyablement guillotinés pour laisser la place à de nouvelles stars.

Dans le cadre de l’offensive électorale contre ses adversaires, il est plus que certain que le MSM ciblerait particulièrement Navin Ramgoolam. Il s’agit d’atteindre un double objectif. Tout d’abord, le MSM chercherait à discréditer Navin Ramgoolam autant que possible dans les circonscriptions 4 à 15, dans ce que l’on appelle l’Hindi-belt.

Tout le monde s’accorde à dire que le seul adversaire politique du PKJ ne serait autre que le leader du parti travailliste. Le MSM s’efforcera de présenter Navin Ramgoolam comme étant l’otage de Paul Bérenger, Xavier Duval et Shakeel Mohamed. Face à lui, un leader incontestable. Pas difficile de décoder le message destiné aux régions rurales.

Ensuite, se lancer dans une intense et vilaine campagne de dénigrement personnel contre Navin Ramgoolam et ce pour lui créer l’embarras auprès des clientèles du MMM et du PMSD.

Le MBC qui, bizarrement, n’était pas contesté en justice par l’opposition depuis 2014, ne manquerait pas, sous la houlette du machiavélique Anooj Ramsurrun, de produire chaque jour des images, des sons, des messages directs ou codés, pour prouver aux Mauriciens que Dieu leur a fait un don en la personne de Pravind Kumar Jugnauth. Les « intellectuels » et les « observateurs politiques » pourraient toujours protester contre le contrôle grossier du MBC, mais combien de scientifiques issus des universités européennes devrions-nous rassembler pour contrer un Somduth Dulthumun ?

Le MSM chercherait à tout prix à gagner la bataille de 2024 car cela ouvrirait la voie à une nouvelle victoire en 2029. Ce qui signifie qu’en 2034, le PKJ serait toujours le Premier ministre et le seigneur indiscutable de Maurice. ‘Océan Indien.

 
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