la culture québécoise est-elle exportable? – .

la culture québécoise est-elle exportable? – .
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La culture québécoise existe, dans sa spécificité. Qui en douterait aujourd’hui ? Depuis le début des années soixante, il s’est élargi, sortant de nos frontières pour se faire connaître et apprécier d’autres publics, sous d’autres cieux, se débarrassant ainsi de ses complexes d’infériorité.

La culture québécoise, c’est Réjean Ducharme chez Gallimard, c’est Marie-Claire Blais et son prix Médicis, c’est Armand Vaillancourt à San Francisco, c’est Riopel et ses oies dans les plus grands musées du monde, c’est Céline Dion à Las Vegas, qui ouvrent la voie à Charlotte Cardin et Arcade Fire, c’est Chrystine Brouillet chez Denoël, c’est Denys Arcand et Xavier Dolan qui gravissent les marches des célébrités du Festival de Cannes en tant que stars internationales, pour ne citer que celles-là. Sans oublier les nombreux festivals internationaux, de musique, de chanson, de jazz, de cinéma, salons du livre et autres festivals d’été qui y sont organisés année après année.

Certes, la culture québécoise existait avant la Révolution tranquille, mais bien souvent son « exportabilité » était la conséquence de la censure ou du manque d’air qui contraignait nos artistes à l’exil, comme ce fut le cas de la peinture avec le mouvement des Automatistes. Bien sûr, il y aura quelques exceptions, comme Le bonheur d’occasion, de Gabrielle Roy. Traduit en anglais aux États-Unis, ce roman se vend à plus de 700 000 exemplaires, puis en France chez Flammarion où il remporte le prix Femina en 1947.

L’adhésion à la modernité

Des événements majeurs marqueront l’accession à cette nécessaire modernité : le métro de Montréal qui permettra une plus grande mobilité pour les classes moins fortunées de la population, l’Expo 67 qui fera connaître le Québec au monde entier (en plus du fameux « Vive le Québec libre » lancée par le Général de Gaul, la même année) et la construction de la Place des Arts, qui permet une meilleure accessibilité à la culture, malgré les réserves exprimées par les mouvements de gauche de l’époque qui y voient une « institution élitiste qui veut être populaire”.

Mais quelques mois plus tard, comme pour faire écho à ces critiques, le gouvernement de Jean Lesage nationalise l’institution, qui reçoit alors le mandat d’organiser des spectacles et de réserver un espace important aux productions locales, afin de devenir « un outil de développement de la musique ». Culture québécoise.

C’est au cours de cette décennie des années 1960 que s’opère la transition de la littérature canadienne-française à la littérature québécoise.

« Ce changement de nom n’est pas superficiel et témoigne du lien étroit qui lie la fondation d’une littérature nationale et la fondation de la nation », affirme Michel Biron. Et les piliers de cette littérature sont des auteurs qui ont presque tous été publiés en France, comme Marie-Claire Blais, Réjean Ducharme, Jacques Godbout, Jean Basile et Gabrielle Roy, ces deux derniers après avoir eu une première édition québécoise.

Le rôle des poètes

Il faut aussi noter que les poètes québécois des années 1950, véritables « transmetteurs culturels », avaient ouvert la voie à cette « exportabilité » de notre littérature en France. Deux noms sont à retenir dans cette diffusion de la jeune poésie québécoise : Alain Bosquet et René Lacote, tous deux associés à des organisations de résistance pendant la Seconde Guerre mondiale et proches du Parti communiste français. le mouvement de libération actuel.

Ce sont 21 spécialistes, professeurs et artisans qui portent un regard lucide sur l’ensemble de nos productions culturelles, y compris la haute couture. Conclusion : la culture québécoise existe, mais, malgré sa grande vitalité, elle a besoin d’une aide durable de l’État pour continuer à rayonner.

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