13 personnes arrêtées

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Bate Urgessa, 41 ans, leader du Front de libération Oromo (OLF), un parti d’opposition légalement enregistré, a été retrouvé mort mercredi matin, abattu à Meki, une ville située à environ 150 km au sud de la capitale Addis-Abeba, a déclaré le porte-parole de son parti. a-t-elle annoncé mercredi à l’AFP.

Ce porte-parole, Lemi Gemechu, a précisé que M. Bate avait été arrêté mardi soir dans un hôtel par des membres des « forces gouvernementales », sans plus de précisions.

Tariku Dirbaba, chef de la police de la zone administrative de l’est de Shoa où se trouve Meki, “a indiqué qu’une unité d’enquête avait été mise en place pour enquêter sur le meurtre de Bate Urgessa” et que “treize suspects avaient déjà été arrêtés”, rapporte la chaîne de télévision Oromia ( OBN), médias gouvernementaux régionaux.

Aucun détail n’a été fourni sur l’identité des suspects arrêtés.

Région la plus grande et la plus peuplée d’Éthiopie, Oromia est en proie à une insurrection armée violemment réprimée depuis 2018, accompagnée de meurtres communautaires dont les auteurs ne sont pas clairement identifiés.

La Commission éthiopienne des droits de l’homme (EHRC), institution publique mais statutairement indépendante, a appelé à « une enquête rapide, impartiale et exhaustive » sur ce meurtre « afin que les responsables répondent de leurs actes ».

L’ambassadeur de l’Union européenne (UE) en Ethiopie, Roland Kobia, son homologue britannique Darren Welch et le bureau Afrique du département d’Etat américain ont relayé sur X l’appel de l’EHRC à enquêter sur le meurtre de M . Bate, rappelant la nécessité de « la justice et la responsabilité soient servies. »

Bate Urgessa a été libéré sous caution le 6 mars, après 15 jours de détention suite à son arrestation à Addis-Abeba, en compagnie du journaliste français Antoine Galindo, libéré une semaine plus tôt.

Illégal et doté d’une aile militaire jusqu’en 2018, l’OLF a abandonné la lutte armée contre l’amnistie, la reconnaissance légale et le retour d’exil de ses dirigeants, grâce à l’ouverture de l’espace politique ayant accompagné l’arrivée au pouvoir de l’actuel Premier ministre Abiy Ahmed. lui-même Oromo par l’intermédiaire de son père.

Mais l’OLF a depuis accusé le gouvernement de M. Abiy d’avoir fermé nombre de ses bureaux, entravé sa participation aux élections et emprisonné plusieurs de ses responsables, dont certains sont incarcérés depuis plusieurs années sans procès.

Refusant de rendre les armes en 2018, une partie de l’OLF s’est scindée et a créé l’Armée de libération oromo (OLA).

Classée « organisation terroriste » en Ethiopie, l’OLA combat les forces fédérales et celles du gouvernement régional en Oromia, une région d’environ 40 millions d’habitants majoritairement Oromo.

Avec l’AFP

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