les habitants de Viry-Châtillon lui ont rendu hommage lors de la marche blanche

les habitants de Viry-Châtillon lui ont rendu hommage lors de la marche blanche
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Les habitants de Viry-Châtillon ont rendu hommage ce vendredi à Shemseddine, 15 ans, tué après avoir été tabassé près de son collège, lors d’une marche blanche dans les rues de la ville qui a rassemblé près de 2 000 personnes, selon la municipalité.

Les habitants de Viry-Châtillon (Essonne) ont rendu hommage vendredi à Shemseddine, 15 ans, décédé après avoir été tabassé près de son collège, lors d’une marche blanche dans les rues de la ville qui a rassemblé plusieurs centaines de personnes.

“Vos gestes de solidarité, votre bienveillante présence nous auront été d’un soutien inestimable”, a remercié la mère du collégien dans un message lu par un cousin de la famille à la fin de la marche.

“Shemseddine était un garçon drôle, généreux et ensoleillé”, a salué le maire Jean-Marie Vilain, qui a pris part au cortège parmi environ 2.000 personnes, selon un chiffre communiqué par la municipalité.

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Le maire de Viry-Châtillon Jean-Marie Vilain © Alain Jocard

Ballons blancs et oiseaux relâchés

Des ballons blancs et des oiseaux ont été lâchés en hommage au jeune homme à la fin de la marche, qui a traversé une partie de cette ville d’un peu plus de 30 000 habitants, située à une trentaine de kilomètres au sud de Paris.

Céline-Hélène Drapier, 52 ans, est venue avec son fils de 7 ans, mais son fils de 15 ans, en 3e au collège des Sablons et ami de Shemseddine, n’a pas pu venir. « Il n’avait pas la force de sortir de chez lui », explique-t-elle : « On espère mieux, qu’il y aura une prise de conscience » chez les jeunes « de ce qu’il faut faire et ne pas faire ».

Shemseddine était « notre petit soleil », se souvient Rania, 15 ans, venue avec ses amies Neila, 14 ans, et Aicha, 16 ans. Toutes trois sont venues « rendre hommage » et espérer « que ça ne recommence pas, les bagarres, les violences ».

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Marche blanche en hommage à Shemseddine, à Viry-Châtillon, vendredi 12 avril 2024 © Alain Jocard

«Ça aurait pu être le mien», dit une mère

« Cela ne serait pas arrivé si les violences n’avaient pas été banalisées », dénonce Catia Dos Santos, 43 ans, venue avec ses deux fils « soutenir la mère » de Shemseddine. Son aîné était dans la classe de Shemseddine et ces derniers jours « ont été très compliqués pour lui », raconte-t-elle, les larmes aux yeux. “Ça aurait pu être la mienne”, ajoute-t-elle, espérant que “les parents se rendent compte qu’ils doivent éduquer leurs enfants” pour que les violences cessent.

Plusieurs adolescents portent des t-shirts blancs sur lesquels est écrit « Repose en paix Shemseddine ». « Shems », comme l’appelaient ses amis, a été enterré mardi à Morsang-sur-Orge, commune voisine de Viry-Châtillon.

Quatre personnes mises en examen

Quatre jeunes hommes, trois mineurs et un majeur, ont été mis en examen pour meurtre dans la nuit de dimanche à lundi après la mort de Shemseddine, battu près de son collège pour une dispute liée à la sœur de deux d’entre eux. Ils ont tous été placés en détention provisoire.

Selon les premiers éléments de l’enquête et les déclarations du prévenu, citées par le procureur d’Evry, les deux frères avaient ordonné à plusieurs garçons de cesser leur correspondance avec leur sœur « sur des sujets touchant à la sexualité », « craignant pour sa réputation et que de leur famille.

L’adolescent, âgé de 15 ans, a été mis en examen pour manquement volontaire à la prévention d’un délit. Elle a été placée dans un établissement scolaire et interdiction de paraître dans l’Essonne.

 
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