Gabon : la Chine pour le règlement de sa dette en échange de deux cargaisons pétrolières par an !

Gabon : la Chine pour le règlement de sa dette en échange de deux cargaisons pétrolières par an !
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C’est sans aucun doute l’une des bombes du moment en termes de finance et d’économie. Dans une correspondance de référenceee n°000115/AMBAGAB-RPC/24 dateee du 3 avril, dont Gabon Media Time a pu consulter copie, l’ambassadeur de la République gabonaise auprès de la République populaire de Chine, Baudelaire Ndong Ella, invite les autorités de transition à étudier un mécanisme de conversion de la dette contractée notamment auprès Banque d’import-export de Chine. Dans le détail, ce règlement en nature pourrait s’articuler autour du « vente à la Chine d’un à deux cargos pétroliers par an « . Le pétrole qui représente 60% des importations chinoises en provenance du Gabon.

A l’instar de celle du Fonds monétaire international (FMI), principal créancier du Gabon avec 10 % de l’encours de la dette, la situation financière avec la Chine n’est guère meilleure. 800 millions de dollars soit près de 488,5 milliards FCFA. Il s’agit du montant dû à ce jour à l’Empire du Milieu via l’Export-Import Bank of China (Exim Bank of China). Concernant les remboursements annuels, on parle de 120 millions de dollars soit 73,3 milliards FCFA. Une somme que l’État gabonais a visiblement du mal à payer puisqu’il reste en retard d’environ 133 milliards FCFA.

C’est ce que révèle une lettre de l’ambassadeur de la République gabonaise en République populaire de Chine, Baudelaire Ndong Ella. Lettre datée du 3 avril consultée par L’heure des médias au Gabon. Evoquant les contours du règlement de cette situation financière délicate du Gabon avec Pékin, le diplomate gabonais qui a également pris l’initiative d’entamer des négociations avec « le côté chinois », a notamment invité les autorités de la Transition à étudier la possibilité d’un paiement en nature de ces dettes.

1 à 2 cargos d’une valeur nominale de 150 millions de dollars chacun

En effet, conscient des difficultés de trésorerie de l’Etat qui envisage également de lever 854 milliards FCFA sur le marché régional pour y faire face, Baudelaire Ndong Ella plaide ainsi « pour la mise en place d’un mécanisme de conversion de la dette « . En gros, l’État gabonais céderait à l’Export-Import Bank of China » une à deux cargaisons de pétrole par an » comme indiqué dans la lettre. Un à deux cargos pétroliers dont la valeur nominale serait, selon les simulations de la partie chinoise, de l’ordre de 150 millions de dollars américains, soit plus de 91,6 milliards de FCFA, ce qui s’élèverait globalement à plus de 182 milliards de FCFA par an.

Racheté en cas d’accord entre les deux parties, à « conditions du marché international » par China International United Petroleum & Chemicals Co. (Unipec), une branche de China Petroleum and Chemical Corporation, le produit de cette vente devrait alors être de « déposé sur un compte séquestre ouvert par le Gabon en Chine chez Eximbank « . Bien loin de la volonté affichée de souveraineté dans le secteur pétrolier affichée par les autorités de transition. Loin d’avoir « payé sa dette » comme l’a annoncé le 31 décembre le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma. Recherche de financement pour l’achat d’Assala. L’État gabonais va devoir très vite affiner sa stratégie d’endettement pour éviter de faire fausse route !


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