Un plan de paix d’un million de dollars au Moyen-Orient

Un plan de paix d’un million de dollars au Moyen-Orient
Descriptive text here

Ône soir à table dans le Colonie américaine– le charmant point d’eau boutique de Jérusalem-Est – j’ai entendu une vieille héritière américaine proclamer qu’elle donnerait un million de dollars à quiconque pourrait résoudre le conflit israélo-arabe. C’était en 1956, et je n’avais que cinq ans, mais j’ai tiré sur la manche de mon père et lui ai dit : « Papa, nous devons gagner ce prix.

J’ai passé toute mon enfance au Moyen-Orient, fils d’un diplomate américain. Cela n’avait rien d’exceptionnel, sauf qu’à la manière de Zelig, j’ai vécu toutes les guerres du conflit israélo-arabe. Et puis, jeune homme, j’ai épousé la fille unique de deux survivants de la Holocauste. J’ai toujours travaillé dur pour voir les deux côtés de ce conflit tragique et apparemment insoluble. Mais j’en ai désormais marre de ces mauvais acteurs et de leurs bains de sang tribaux.

Toutes ces années plus tard, les « troubles » dans ce « quartier dangereux » persistent. En effet, les choses ont empiré. Il suffit de regarder les horribles atrocités du 7 octobre 2023, lorsque quelque 1 200 Israéliens ont été massacrés. Et il suffit de regarder le massacre aveugle de plus de 30 000 Palestiniens, pour la plupart des civils à Gaza, dans la guerre actuelle. Des incidents alarmants d’antisémitisme flagrant et d’islamaphobie alimentent une atmosphère toxique dans une grande partie du monde. La vague d’extrémisme de tous bords est montée, et les voix modérées de la société civile sont largement considérées comme non pertinentes.

Les dirigeants à courte vue des deux côtés alimentent une nouvelle génération de violence et de haine. Le terrorisme sanglant du Hamas est déjà assez grave, mais je ne serais pas surpris si demain la guerre actuelle s’étendait au Liban ou à l’Iran – ou si une bombe « sale » radioactive explosait à Tel Aviv, rendant certaines parties de la ville inhabitables. La seule bonne nouvelle est que les carrières politiques de Bibi Netanyahu et de Mahmoud Abbas touchent clairement à leur fin. Ces deux dirigeants déplorables ont conduit leur peuple dans une impasse.

Lire la suite : Le jeu dangereux d’Israël avec l’Iran

Ce conflit est si dangereux que le moment est venu pour la communauté internationale d’imposer une solution. Voici ce qu’il faut faire.

Premièrement, un cessez-le-feu de six mois doit être imposé, aux termes duquel le Hamas libérera tous ses otages restants et Israël amnistiera des centaines de prisonniers palestiniens de longue date, y compris le leader populaire du Fatah (et meurtrier reconnu coupable), Marwan Barghouti.

Deuxièmement, et simultanément, cela convient à la conférence de paix de Genève. Invitez toutes les parties à une négociation d’un mois, d’une durée limitée, au cours de laquelle les diplomates parviendront à un compromis politique global, largement basé sur un traité de paix à deux États. Il devrait s’inspirer du programme d’une page en six points rédigé en 2002 par Ami Ayalon, l’ancien chef des renseignements israéliens, et Sari Nusseibeh, un philosophe palestinien formé à Oxford. Il envisage deux États avec des frontières basées sur la Ligne verte de 1967, avec quelques ajustements territoriaux et avec Jérusalem-Est comme capitale d’un État palestinien démilitarisé.

C’est un document brillant, simple et évident.

Les sceptiques diront que les partisans de la ligne dure des deux côtés ne se présenteront pas à Genève. La communauté internationale, dirigée par l’administration Biden, peut indiquer clairement que tout parti qui ne se présentera pas à Genève sera sanctionné par des sanctions financières et juridiques. Les dirigeants politiques israéliens devront venir. Des acteurs non étatiques seront également invités, notamment des représentants de l’Autorité palestinienne, du Fatah, du Hamas et des membres de groupes de la société civile palestinienne. Eux aussi s’exposeront à des sanctions financières et juridiques s’ils ne se présentent pas. Une conversation aura lieu dans laquelle toutes les parties seront entendues. Mais les diplomates américains, européens et internationaux invités à Genève seront responsables de la rédaction même d’un traité de paix. Oui, ce sera une paix imposée car les enjeux mondiaux sont trop importants.

Mais le traité de Genève qui en résultera sera ensuite soumis à un référendum en Israël, à Gaza et en Cisjordanie. J’espère qu’une nette majorité d’Israéliens et de Palestiniens approuvera le traité. Les gens ordinaires des deux côtés devraient comprendre que l’alternative est une guerre sans fin. Un référendum imposé et sanctionné au niveau international encouragera les politiciens à cesser de satisfaire leurs partisans de la ligne dure respective. La perspective d’une paix réelle basée sur un simple compromis apparaîtra soudain comme pratique et économiquement bénéfique pour tout le monde. Le brouillard d’une guerre sans fin se dissipera et le bon sens prévaudra.

Et quand cela arrivera, quelqu’un peut-il m’envoyer ce chèque d’un million de dollars ?

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Coupe des champions de rugby. Après l’attaque, le parquet reviendra-t-il à la défense ? – .
NEXT conducteur présumé derrière les barreaux en attente de procès