Vingt ans d’un label aux couleurs régionales

Vingt ans d’un label aux couleurs régionales
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Le label Hauts-de-France « Saveurs en’Or » fête ses 20 ans. Ce logo rouge a conquis le cœur des habitants de la région, ainsi que des artisans et producteurs locaux. Rencontre avec la dernière recrue, Au moulin de François.

François Debailleul compte sur la griffe pour ouvrir de nouveaux débouchés. © EP

J’aime être un peu dépassé »», s’amuse François Debailleul, agriculteur polyculturel à Nieppe (59). Il est certain que François Debailleul est un homme occupé : entre son activité agricole, la fabrication de ses farines, de ses pâtes, de son huile de colza, sa présence sur les marchés et la tenue de son magasin à la ferme, il ne fait rien. chaume! Cela dit, le travail paie comme on dit puisque son entreprise « Au moulin de François » a pu inscrire une dizaine de produits sous le label Saveurs en’Or. Une récompense mais aussi une opportunité selon lui.

Des pâtes, des pâtes, mais Moulin de François

Tout commence en 1995 lorsque ce vendeur d’aliments pour bétail reprend l’exploitation familiale à Nieppe. “Je cultive du blé, du maïs, des betteraves, du colza et pour la première fois cette année des tournesols. (nous y reviendrons plus tard)“, Liste François Debailleul.

En 2021, l’agriculteur décide de transformer et de vendre ses produits en circuit court. “Je suis seul dans ma ferme. J’avais besoin de me renouveler et de retrouver le contact social. Et puis, je me suis dit que je pouvais faire de bons produits pour bien nourrir les gens.

Les pâtes sont devenues le produit phare du Moulin de François. Depuis, ce Flandre produit du blé dur !

Aussi, à peine deux semaines après avoir pris sa décision, il investit dans un moulin pour fabriquer sa farine puis 15 jours plus tard, il achète une machine pour produire des pâtes. “C’est mon fils qui a eu l’idée des pâtes. Selon lui, c’était un produit qui plaisait aux gens et puis, vendre uniquement de la farine était plus compliqué pour attirer les gens. Bonne idée mon fils puisque les pâtes sont devenues le produit phare du Moulin de François. Depuis, ce Flandre produit du blé dur !

Aujourd’hui, François Debailleul a pu disposer de trois farines labellisées Saveurs en’Or : blanche, mi-complète et complète. Pour les pâtes, toutes semi-complètes, il avait le «Fusilli, gnocchis, coeurs, conchiglie, creste lisce, tagliatelles et fusilli aux tomates. Je propose également des pâtes à la betterave ou au cacao. Je fais beaucoup de tests pour développer de nouvelles choses.

François Debailleul a pu faire étiqueter une grande partie de ses pâtes Saveurs en’Or. © EP

Et puis, en 2022, il investit dans un pressoir pour produire son huile de colza, »et bientôt des tournesols !

Logistique sacrée

Cette multiplicité des activités nécessite une certaine logistique. “Pour fabriquer de l’huile de colza par exemple, il faut récolter les graines, les passer au pressoir, récupérer l’huile puis la laisser décanter plusieurs heures/jours. Ensuite, il faut mettre en bouteille et étiqueter.

Pour la farine, il y a aussi toute une organisation : entre ce qui sert à fabriquer les pâtes, ce qui va aux boulangers et pizzerias locaux et ce qui est vendu, il ne doit y avoir aucune perte.

Et puis bien sûr, les pâtes prennent beaucoup de place. “Je le fais trois fois par semaine à raison de 70 kg par séance. Il faut d’abord mélanger l’eau et la farine, la mettre dans la machine équipée du bon embout, pour donner la bonne forme. C’est automatisé donc un couteau coupe les pâtes que je dois ensuite mettre au sèche-linge pendant 15 heures. Ensuite, bon, il faut les mettre dans un emballage, les sertir et les étiqueter… »

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Ensuite il faut vendre, et pour cela, François Debailleul a un magasin à la ferme ouvert les mercredis et samedis. Il fait également au moins un marché par semaine. De plus, il envisage d’investir dans une machine de conditionnement automatique afin de libérer du temps pour ses clients. Récemment, il a été vendu chez Hyper U à Nieppe.

Quand je peux, je vais aussi sur des salons ou des marchés nocturnes à Lille. J’en organise également un en juin à Nieppe. On vous l’a dit, il aime être dépassé.

Saveurs en’Or : Un gage de qualité et d’opportunités

J’ai souhaité faire labelliser mes produits car le label Saveurs en’Or est bien connu des consommateurs, il a 20 ans, et pour eux, c’est un gage de qualité. Ma belle-mère, par exemple, achète tout ce qu’elle peut avec ce label. En fait, j’ai reçu les félicitations des clients lorsque je l’ai reçu ! »

Cette qualité des produits Saveurs en’Or est garantie par un cahier des charges précis. “Le produit doit contenir au moins 80% d’ingrédients originaires des Hauts-de-France. Ensuite, une étude HACCP (plan de maîtrise sanitaire) est réalisée. Et puis, chaque année, vous devez justifier d’un certificat de contrôle d’hygiène. Enfin, bien sûr, pour que les produits soient homologués, ils ont passé un test de dégustation auprès de 50 citoyens des Hauts-de-France. Ce n’est pas rien car, en plus d’être bons, les gens doivent indiquer s’ils souhaitent acheter les produits !

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C’est pour les consommateurs. Du côté des producteurs, pour François Debailleul, «c’est une vraie satisfaction personnelle. Et puis, le fait que ces contrôles soient réguliers, ça stimule, ça nous pousse à toujours faire aussi bien et même mieux ! Autre point positif, et non des moindres, l’ouverture de nouveaux points de vente. “J’attendais le label pour pouvoir entrer dans les grandes surfaces (GMS). J’aurais peut-être pu le faire avant mais je pense qu’avec le label, c’est plus facile, parce que les supermarchés ici le savent bien. Actuellement, François Debailleul vend environ quatre tonnes de pâtes par an, son objectif est d’atteindre cinq tonnes et il pense que sa récente certification pourrait l’aider à y parvenir.

Finalement, pour ceux qui se sont lancés là-dedans un peu « à l’aveugle », ils apprécient »pour ne plus être seul. Saveurs en’Or propose un accompagnement, notamment en matière de communication. Communication autour de mes produits mais aussi et surtout autour de l’étiquetage !

Aussi, rien n’arrête François Debailleul : «Au fond de moi je me dis, pourquoi ne pas être au même niveau de notoriété que Goudale, avec mes pâtes ! En tout cas, je m’éclate dans cette activité et tout cela conforte mon choix.

Églantine Puel

 
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