Plus de 2 500 fichiers pédopornographiques ont été retrouvés sur ses deux ordinateurs. Le mécanicien retraité de 76 ans a été condamné, mercredi 10 avril, par le tribunal judiciaire de Lorient à un an de prison avec sursis simple et à l’interdiction d’exercer des activités, volontaires ou non, impliquant des contacts avec des mineurs, pour la possession de ces vidéos.
” J’ai appris beaucoup de choses “
Devant le tribunal, le Lorientais, droit comme un i dans son jean impeccable et sa chemise à carreaux, reconnaît les faits d’une voix timide mais tente d’expliquer la présence de ces images sur son matériel informatique. “Je les ai obtenus via le logiciel E-mule.” De manière « fortuite », explique-t-il. Comme l’accès “était libre et gratuit” et que les images “circulaient librement, je ne pensais pas que c’était interdit”, a-t-il expliqué, ajoutant avoir trouvé de quoi satisfaire une certaine “curiosité”.
Il a même déclaré aux enquêteurs y voir une dimension documentaire : « J’ai appris beaucoup de choses », a-t-il déclaré au tribunal avec une certaine ingéniosité. Lors de ses auditions, le septuagénaire a reconnu que visionner les vidéos était devenu « un rituel ».
Conscience
S’il n’avait pas saisi la gravité des faits, les images prenant pour lui une forme de virtualité, l’homme, lui-même grand-père de quatre petits-enfants, affirme avoir fini, grâce à des séances avec le psychologue, par « prendre conscience de la souffrance de ces enfants ».