Rencontre avec deux Canadiens qui ont failli mourir lors du tremblement de terre à Taiwan

Lélia Lemay, originaire de Longueuil, et son chum Brandon Iwanyshyn, d’Edmonton, étaient en randonnée dans les gorges de Taroko, à l’est de l’île, lorsque la terre a tremblé.

Pourtant, cela a dû être une semaine de vacances magique pour le jeune couple qui réside à Dalian, en Chine. Tous deux travaillent dans une école internationale.

Taroko Gorge était le cadre idéal pour célébrer les 34 ans de Lélia.

hlà, donc nous avons commencé notre randonnée à 7 heuresh15. La gorge était turquoise, le ciel bleu », « texte » : « C’était une journée parfaite. Nous savons qu’il y a beaucoup de bus touristiques qui arrivent là-bas vers 8h du matin, nous avons donc commencé notre randonnée à 7h15. La gorge était turquoise, le ciel bleu”}}”>C’était un jour parfait. Nous savons qu’il y a beaucoup de bus touristiques qui arrivent là-bas vers 8h du matin, nous avons donc commencé notre randonnée à 7h15. La gorge était turquoise, le ciel bleuse souvient Lélia Lemay, en entrevue à Radio-Canada.

La randonnée avait si bien commencé. Le temps était idéal.

Photo : Brandon Iwanyshyn

Lélia et Brandon étaient seuls dans une clairière quand soudain, à 7h58 mercredi dernier, la terre a tremblé, provoquant des glissements de terrain tout autour d’eux.

Nous avons été attaqués par des rochers, raconte Lélia. Tout était marron, on ne voyait rien. Sous l’impact des rochers, je suis tombé au sol. J’ai essayé de protéger ma tête. J’ai essayé de me relever, mais la pression était très forte à cause de tout ce qui tombait.

Je me suis juste dit : “Ça y est, nous sommes le 3 avril. Demain, je n’aurai pas 34 ans. C’est fini maintenant.”

Une citation de Lélia Lemay
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La décoration a complètement changé en quelques minutes.

Photo : Brandon Iwanyshyn

Sous le choc, ils ont quand même réussi à courir se réfugier près d’une petite centrale électrique située à proximité.

Nous ne nous souvenons pas vraiment de cette partie. Mais la seule chose que nous pouvons vraiment supposer, c’est que, oui, ces instincts de survie se sont manifestés et nous avons sprinté vers cette couverture.raconte Brandon.

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Je me souviens de l’abri en béton, mais il était verrouillé, donc on ne pouvait pas entrer, ajoute-t-il. La dernière chose dont je me souviens, c’est que nous étions à quatre pattes et essayions de nous protéger. Nous nous sommes cachés derrière ce petit mur.

>>Petit bâtiment en béton.>>

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Cette construction permettait au couple de se protéger des pierres qui ne cessaient de tomber sur eux.

Photo : Brandon Iwanyshyn

Tous deux ont été grièvement blessés.

Lélia souffre de vertèbres fracturées et de nombreuses blessures. Brandon a subi une fracture ouverte au crâne et une autre au pied.

À 15h30 cet après-midi-là, nous avons dit : « Il nous reste environ deux heures de jour. » Nous avons marché 45 minutes. Nous savions que nous étions tous les deux blessés, mais nous avons dit : « Pouvons-nous marcher ? Oui. Alors faisons-le.”

Une citation de Lélia Lemay

:”Je vais bien, je vais bien.“(“C’est bon, je vais bien.”) Mais j’avais vu sa coupure, je savais que ce n’était pas le cas”bien« . Je ne voulais pas que nous passions la nuit », « texte » : « Je ne voulais vraiment pas passer la nuit. Brandon, il n’avait pas vu la coupure sur sa tête. Lui, il m’a dit : “Je vais bien, je vais bien.” “bien”. Je ne voulais pas qu’on passe la nuit”}}”>Je ne voulais vraiment pas passer la nuit. Brandon, il n’avait pas vu la coupure sur sa tête. Il m’a dit: “Je vais bien, je vais bien.» (« C’est bon, je vais bien. ») Mais j’avais vu sa coupure, je savais que ce n’était pas le cas.bien« . Je ne voulais pas qu’on passe la nuitinsiste Lélia.

>>Un chemin couvert de pierres.>>

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Le tremblement de terre du 3 avril a été le pire depuis 25 ans à Taiwan.

Photo : Brandon Iwanyshyn

Poussés par leur instinct de survie et par l’adrénaline, ils ont donné leur localisation à leurs proches avant de perdre la réception cellulaire. N’ayant presque plus de nourriture ni d’eau, ils ont réussi à se rendre au début du sentier avant d’être évacués plus tard dans la soirée avec d’autres randonneurs.

Brandon avait enregistré toutes les données de leur randonnée depuis leur départ. C’était l’un des éléments les plus importants permettant leur sauvetage et leur navigation pour retrouver le point de départ du sentier.

>>Lélia marche, éclairant le chemin devant elle avec une lampe de poche.>>

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Ils ont pu marcher jusqu’à l’entrée du sentier.

Photo : Brandon Iwanyshyn

Nous avons remarqué que les roches ne dégringolaient pas dans la rivière, souligne Brandon. Nous avons donc pensé que la rivière serait notre meilleur choix pour y arriver malgré les nombreuses répliques.

Nous sommes enfin arrivés à cet endroit où se trouvent des refuges, où l’on vend de la nourriture et des souvenirs, poursuit-il. Nous y avons trouvé les 10 autres survivants. Ils y étaient tous protégés. Et ils ont dit qu’aucune pierre n’était tombée dans cette zone. Voir tout le monde en sécurité, c’était comme le matin de Noël !

Une citation de Brandon Iwanyshyn

Le groupe de 12 randonneurs a été transporté vers un hôpital de Hualien.

Le couple devra y rester au moins 10 jours supplémentaires pour se remettre des opérations. Lélia porte un collier cervical et Brandon s’est fait raser la tête depuis son opération à la tête.

>>Lélia porte un collier cervical et Brandon a le crâne rasé.>>

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Le couple devra rester à l’hôpital pendant au moins dix jours supplémentaires.

Photo : Brandon Iwanyshyn

Chaque réplique – plus de 700 ont été enregistrées la semaine dernière – sème la panique.

Pour nous, dans les gorges de Taroko, chaque réplique impliquait qu’il fallait faire attention, car des rochers tombaient, raconte Lélia. Je pense que ce sentiment de ne pas être en panique, mais d’être particulièrement vigilant, est difficile à éliminer.

Lors des premières grosses répliques, lorsque nous étions à l’hôpital, je suis presque sûr d’avoir eu une crise de panique. Je pensais que le plafond nous tombait dessus. C’est un sentiment associé à l’endroit où nous étions, je suppose. Chaque fois qu’il y a une réplique plus importante, une infirmière frappe à notre porte et nous demande si tout va bien.confie-t-elle.

>>Couverts de bandages hospitaliers, les deux saluent.>>

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Lélia Lemay, originaire de Longueuil, et Brandon Iwanyshyn, d’Edmonton, ont été grièvement blessés lors du séisme.

Photo : Brandon Iwanyshyn

Lélia et Brandon lui expriment leur gratitude. Impossible d’oublier, entre autres, cette femme généreuse, Rovina, qu’ils ont rencontrée à l’hôpital.

Elle vient de voir que j’avais mal. Elle m’a pris la main et m’a caressé les cheveux, explique Lélia. Elle a découvert que c’était mon anniversaire, puis elle est revenue avec un gâteau et une carte d’anniversaire. C’était juste incroyable, la gentillesse des gens, des inconnus.

Nous avons été complètement submergés par l’amour et le soutien de nos amis, de nos familles, de nos collègues, de tous ceux qui font partie de la communauté ici.ajoute Brandon.

Le couple se dit également impressionné par l’aide fournie rapidement et régulièrement par le consulat canadien à Taipei. Un représentant leur rendait visite presque tous les jours à l’hôpital.

Le programme des prochains jours malgré la douleur constante peut se résumer en un mot : repos.

Nous y allons avec de petits objectifs. Être capable de marcher dans le couloir. Aujourd’hui, j’ai pris une douche avec l’aide des infirmières. Lundi, nous avons pu regarder un film. Des petites choses comme ça. Je pense que chaque jour on se sent vraiment mieuxdit Lélia.

 
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