CRITIQUE – Stéphanie Di Giusto dresse un beau portrait de femme (avec une barbe) dans la France du XIXe siècle. Ni artificiel ni ridicule.
Rosalie a tout pour faire peur. Non pas parce que le film de Stéphanie Di Giusto met en scène une femme barbue. Nous avons vu d’autres bêtes bien plus effrayantes dans la grande galerie des monstres du cinéma. Rosalie fait craindre le pire car il met en scène une actrice dans le rôle d’une femme barbue – le ridicule ne tue pas mais il provoque parfois de graves blessures. Une appréhension partagée par Benjamin Biolay, le partenaire à l’écran de Nadia Tereszkiewicz. “Nous avions peur d’une fille habillée en Björn Borg, a confié le chanteur-acteur à Figaro (lire nos éditions du 10 avril). Lorsque nous avons vu Nadia arriver pour la première fois avec Benoît Magimel, nous avons été rassurés. On l’a vue sortir de la salle de maquillage avec sa barbe, c’était superbe.
Biolay aurait pu citer Robert Hue ou François Iereuh, des colliers de barbe plus fournis que celui du champion de tennis suédois. Il a néanmoins raison. Nadia Tereszkiewicz la barbue, on y croit. C’est à mettre au crédit de la maquilleuse Mélanie Gerbeaux, spécialiste…
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