homicides, détonations… Ce que l’on sait du drame qui a fait trois morts

homicides, détonations… Ce que l’on sait du drame qui a fait trois morts
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Un tragique incendie s’est déclaré dimanche soir dans un appartement situé au 7e étage d’un immeuble de la rue de Charonne (11e), provoquant la mort de trois personnes. Si les causes de l’explosion qui a provoqué le départ des flammes restent pour l’instant inconnues, les derniers éléments de l’enquête font émerger l’hypothèse d’un double homicide par balle.

Quels éléments ont été découverts sur place ?

Parmi les victimes, deux ont été retrouvées brûlées dans l’appartement. Une découverte a marqué ce mardi un tournant décisif dans l’évolution de l’enquête. Les deux corps en question présentaient chacun une blessure évoquant une balle dans le crâne.

L’un des défunts a été découvert par les enquêteurs sur un canapé, dans le studio d’une vingtaine de mètres carrés d’où s’est déclaré l’incendie. A ses pieds, au sol, ont également été retrouvés ce qui ressemblait à des tissus et des morceaux de journaux imbibés d’essence.

“Les résultats des autopsies pratiquées ont conduit le parquet à déférer à la brigade criminelle les charges d’homicide volontaire et de destruction volontaire des biens d’autrui par un moyen dangereux pour les personnes”, a confirmé ce mardi le parquet de Paris. Les victimes n’ont pas, pour l’instant, été formellement identifiées. Les enquêtes se poursuivent. » L’arme, disparue sur les lieux du crime, est toujours recherchée.

Quelles questions persistent ?

Une zone d’ombre persiste autour de la troisième victime qui pourrait être au cœur de ce drame. Cet homme d’une quarantaine d’années s’est jeté par la fenêtre alors qu’il tentait d’échapper aux flammes. Les pompiers ont tenté en vain de le réanimer, mais il est décédé sur le coup.

“Quand je suis sorti, j’ai vu de la fumée, j’ai crié à pleins poumons et j’ai vu un homme sortir par sa fenêtre et essayer d’entrer dans l’appartement en dessous mais la fenêtre était fermée et en essayant de lui donner un coup de pied, il est tombé. », témoigne un habitant d’en face. “Il était toujours conscient au sol, je lui ai parlé pour lui demander s’il y avait des gens à l’intérieur, mais il a semblé dire Non. “

L’homme tombé du haut de l’immeuble, locataire officiel de l’appartement sinistré, a également été découvert avec quatre téléphones portables sur lui ainsi que son pass Navigo pour ses transports franciliens, qui ont permis de confirmer son identité. . Au vu de tous ces nouveaux éléments en leur possession, l’hypothèse désormais explorée par les enquêteurs est celle d’un double homicide par balle suivi d’un saut dans le vide.

146 rue de Charonne à Paris (11e), lundi matin. Au lendemain du drame, des morceaux de verre jonchaient les pavés de l’appartement sinistré. LP/Maxime Ducher

A ce stade, l’origine de la dernière explosion, responsable du départ de l’incendie, reste à déterminer. « Il n’y a pas de gaz dans le bâtiment qui a été rénové il y a deux ans. L’immeuble est parfaitement entretenu», a déclaré Pierre Chassagne, président du syndic de copropriété.

Plusieurs bruits de détonations ?

Une information judiciaire a été ouverte dimanche soir pour « destruction par incendie ou moyen dangereux » et « homicide involontaire ». Initialement confiées aux enquêteurs de la 2e circonscription de police judiciaire de la capitale, les investigations de l’enquête pénale ont finalement été transférées, lundi, à la brigade criminelle de la police judiciaire de Paris pour déterminer ce qui a pu déclencher l’explosion et les flammes responsables de la mort de les trois personnes.

A l’origine de cette référence au Crime, les bruits suspects d’explosions entendues dans la zone dans les heures précédant les faits. Selon les témoignages des habitants, trois détonations ont été entendues au total dimanche. « Il y a eu deux explosions dans la journée que j’entendais, fenêtres fermées, puis une plus petite le soir », atteste un habitant de l’immeuble d’en face.

Comment la situation a-t-elle été gérée ?

Dimanche, vers 23h30, les habitants de l’immeuble ont lentement regagné leur domicile, après avoir été récupérés au bar « Le Nouveau Carillon » à la demande de la police municipale, arrivée sur place à 20h30. tout le bâtiment est venu ici, certains étaient pieds nus, les pauvres. Les gens étaient sous le choc», se souvient le manager.

Le gérant du restaurant « Au Pays », le plus proche du lieu du drame, rapporte également qu’en son absence les policiers ont brisé les vitres de son établissement « pour en faire un hôpital de campagne » et ont dirigé les habitants du bâtiment évacué par les pompiers. . “Le bilan aurait pu être pire tant l’incendie a été violent”, souligne François Vauglin, maire du 11e arrondissement, qui explique que l’incendie a été “rapidement circonscrit à un seul appartement”.

Une comparaison possible avec les explosions de Trévise et de Santiago ?

Dans un message transmis à l’AFP, la maire (PS) de Paris, Anne Hidalgo, a adressé ses condoléances aux familles et proches des victimes et les a assurés du “soutien total de la municipalité”. Elle a également exprimé “toute (sa) gratitude envers les pompiers qui sont intervenus rapidement et ont su contenir l’incendie”.

C’est la troisième fois en cinq ans qu’une explosion fait des victimes dans un immeuble parisien. Le 12 janvier 2019, une explosion frappe la rue de Trévise, dans laquelle quatre personnes perdent la vie. L’année dernière, le 21 juin 2023, le 277 rue Saint-Jacques avait explosé, emportant trois personnes. Or, les premières 48 heures d’enquête, du fait de l’absence de gaz dans l’immeuble et de l’hypothèse d’un homicide, laissent penser que le scénario de la rue de Charonne n’a rien de comparable avec ces deux catastrophes précédentes. .

 
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