Désormais, Renault vaut plus en Bourse que son allié japonais Nissan

Désormais, Renault vaut plus en Bourse que son allié japonais Nissan
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(BFM Bourse) – Le groupe au losange pèse plus de 15 milliards d’euros en Bourse contre 14,3 milliards d’euros pour son allié japonais, pas forcément aidé par la faiblesse du yen. Mais ce crossover illustre surtout la renaissance boursière de Renault sur laquelle Barclays passe à la « surpondération ».

C’est un franchissement de courbe symbolique mais qui en dit long sur le « retour » de Renault en Bourse. Comme le notait Bloomberg lundi, le groupe au losange vaut désormais plus en Bourse que son allié japonais Nissan.

La capitalisation boursière de Renault s’élève actuellement à 15,12 milliards d’euros et le titre a augmenté de 1,75% ce mardi. De son côté, Nissan Motors vaut 2,356 milliards de yens, selon Yahoo! Finances, soit environ 14,3 milliards d’euros.

Bloomberg note que Renault a fonctionné pendant la quasi-totalité de leur alliance, qui date de 1999, derrière le groupe japonais.

Certes, Nissan est plombé par la faiblesse du yen, qui pénalise sa capitalisation une fois convertie en dollars ou en euros. Mais on peut également affirmer que la faiblesse de la monnaie japonaise pourrait avoir soutenu ses volumes d’exportation. Bloomberg explique également que le groupe japonais, qui n’a progressé que de 6% depuis le début de l’année où le Nikkei 225 de Tokyo gagnait 19%, souffre d’un manque de renouvellement de sa gamme, d’une absence de modèles hybrides aux Etats-Unis. Etats-Unis et une concurrence accrue en Chine, où Renault n’est pas présent.

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Les analystes plus optimistes pour Renault

A l’inverse, le groupe au losange est en hausse depuis le début de l’année. Avec une hausse de 38,5% depuis le 1er janvier, la société dirigée par Luca de Meo signe tout simplement la plus forte progression du CAC 40.

Plusieurs analystes (Berenberg, HSBC) ont récemment relevé leurs objectifs de cours sur le titre, invoquant la forte génération de cash du groupe ainsi que l’arrivée d’un nombre important de nouveaux modèles (une dizaine) cette année qui protégeront ses marges. Ou encore un éventuel relèvement dans les mois à venir de la note de crédit du groupe vers la catégorie « investissement » par les agences de notation, ce qui lui donnerait plus de marge pour accroître le rendement actionnarial.

Ce mardi Barclays a également relevé son avis sur la valeur passant de la « pondération en ligne » à la « surpondération », l’équivalent d’« acheter », avec un objectif relevé à 60 euros contre 36 euros auparavant.

La banque britannique avait des inquiétudes sur son bilan financier, son exposition au marché « de masse » et sur Ampere, sa filiale dédiée aux véhicules électriques et aux logiciels. Mais ces inquiétudes ont été « atténuées », explique-t-elle.

Repenser l’alliance

La banque Barclays est impressionnée par la R5 du groupe, version moderne et 100 % électrique d’un modèle mythique des années 70-80 et pense donc « qu’elle se vendra très bien ». “Nous sommes encore mitigés sur le marché de masse dans l’Union européenne en général, mais au sein de celui-ci, nous voyons Renault gagner des parts de marché grâce à son – à notre avis – excellent portefeuille de produits entre les marques Renault et Dacia”, poursuit l’établissement. “De plus, grâce à une trésorerie très élevée et à la cession des participations dans Nissan, la qualité du bilan de Renault s’améliore rapidement”, ajoute-t-il.

Certes le titre a connu un rallye, mais en partant d’un niveau très bas, rappelle Barclays. Selon elle, le titre a encore du potentiel compte tenu de ses perspectives d’amélioration des résultats, des bons antécédents de la direction et de la qualité des produits, comme sa plateforme rentable pour les véhicules électriques.

A noter également que Renault dépasse Nissan au moment où les deux membres ont revisité leur alliance – depuis l’automne dernier – avec la fin des structures communes, comme la société commune d’achats. Cela se traduit également par le désengagement progressif de Renault du capital de Nissan. Les deux sociétés sont désormais à égalité en termes de participations croisées directes, chacune détenant 15 % de l’autre. Le solde de la participation historique de 43,4% de Renault dans Nissan a été hébergé dans un trust chargé de céder progressivement les actions. Les ventes d’unités Nissan ont eu lieu en décembre puis fin mars dernier. Le trust ne détient désormais plus qu’environ 22 % du capital de Nissan, contre 28,4 % initialement.

Julien Marion – ©2024 BFM Bourse

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