Le nombre de transactions a augmenté de 8% en 1 an, passant de 1 490 à 1 606. Malgré un contexte économique compliqué, 2023 s’avère être une année record. C’est la première fois depuis dix ans que les volumes de transferts dépassent la barre des 1 600. La répartition entre transfert de titres et transfert de fonds reste inchangée, car le dynamisme des transferts de fonds a été alimenté par la possibilité d’amortissement.
Les prix baissent
La baisse des prix de transfert est généralisée et significative. Les pharmacies de plus de 1,2 million d’euros perdent trois points, passant de 87 à 84 %. Celles de moins de 1,2 M€ baissent de cinq points, passant de 64 à 59 %, ce qui est historiquement bas. La dispersion des prix reste stable : 60 % des transactions sont comprises entre 72 et 98 % du chiffre d’affaires (CA), contre 74 et 100 % en 2022.
Toutes les CA sont concernées
Quel que soit le niveau du chiffre d’affaires, la baisse est générale : – 4 % pour les pharmacies de 1,2 M€ à 1,6 M€ (74 %), de 1,6 M€ à 2 M€ (82 %), et de 2 M€ € à 2,4 M€ (85%). Ceux de 2,4 à 3 millions d’euros (88%) et de plus de 3 millions d’euros (90%) ont mieux résisté, perdant respectivement 2% et 3%. Le niveau de chiffre d’affaires des pharmacies reste un élément essentiel dans la fixation du prix de cession. Plus le chiffre d’affaires est important, plus le prix de vente est élevé.
Deux régions en progrès
Seules deux régions ont vu le prix moyen des transferts augmenter : le Grand-Est (de 81 à 85 % du chiffre d’affaires) et les DOM (de 81 à 89 %). Partout ailleurs, la tendance est à la baisse. La Corse enregistre le prix le plus élevé (90%), devant les territoires d’outre-mer (89%), la Nouvelle-Aquitaine (88%) et la Provence-Alpes-Côte d’Azur (87%). La Bourgogne-Franche-Comté affiche le pourcentage le plus faible (71 %).
Un EBE qui résiste
Les pharmacies de moins de 1,2 M€ ont plutôt bien résisté en 2023 avec une baisse de 5,4 à 5,3 fois l’excédent brut d’exploitation (EBE). Ceux d’une valeur supérieure à 1,2 million d’euros enregistrent une baisse de 0,3 point passant de 6,7 à 6,4 fois l’EBITDA. La dispersion est restée stable. 60% des transactions ont oscillé entre 4,6 et 7,9 fois l’EBITDA, contre 5 et 8,3 fois l’EBITDA l’année précédente.
Les régions sous le vent
Quatre régions ont vu leur prix de vente moyen augmenter : les DOM (6,6), la Nouvelle-Aquitaine (6,6), l’Occitanie (7) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca, 7,1). Les valorisations les plus élevées se concentrent dans le Grand-Est (6,8), l’Occitanie (7) et la Paca (7,1), les valorisations les plus basses en Bourgogne-Franche-Comté (5,4) et en Centre-Val de Loire (4,7).
Ce nouvel indicateur à considérer
Pour la première fois cette année, Interfimo a intégré un nouvel indicateur de valorisation : le prix de transfert en multiple de marge. Il est calculé en additionnant les prix de vente et les frais moins les achats, neutralisant ainsi l’impact des produits coûteux sur la rentabilité. Pour les pharmacies ayant plus de 1,2 M€ de chiffre d’affaires (CA), le prix de vente moyen est de 2,7. 60 % des transactions ont eu lieu entre 2,3 et 3,3 fois la marge.