La Police nationale haïtienne (PNH) est-elle vraiment impuissante face à la radicalisation des bandes armées, comme certains le prétendent ? – .

La Police nationale haïtienne (PNH) est-elle vraiment impuissante face à la radicalisation des bandes armées, comme certains le prétendent ? – .
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Depuis mai 2020, des gangs armés dominent la capitale du pays, Port-au-Prince. Certains se sont regroupés, dit-on, sur proposition de la Commission nationale de désarmement, de démantèlement et de réinsertion (CNDDR), formée par le président Jovenel Moïse. Une proposition qui, selon plus d’un, contribuerait à la formation du gang « G-9 an fanmi e alye, manyen youn, manyen tout », regroupement des principaux chefs de gangs de la capitale. Pour appuyer cette décision maladroite prise par le président Jovenel Moïse, la représentante de l’ONU à l’époque, Helen Meagher La Lime a déclaré que la fédération des gangs armés du « G-9 fanmi e alye, manyen youn, manyen tout » a réduit la criminalité en Haïti. .

Désormais l’ancienne ambassadrice américaine en Haïti, Paméla Anne White, impose à la Nation souveraine, Haïti, comme chef de l’État, Guy Philippe ex-prisonnier aux États-Unis qui a plaidé coupable de trafiquant de drogue et a été accusé par le gouvernement haïtien, en juin 9 janvier 2016, attaque armée contre la PNH, tentative d’assassinat contre Jean Bertrand Aristide, assassinat de policiers en service, attaque armée contre le commissariat des Cayes. Aussi, il faut rappeler qu’à son retour en Haïti, Guy Philippe, selon certains hommes politiques dont Me Raynold Georges, souhaitait avoir le contrôle des ministères clés du pays tels que le ministère de la Justice, le ministère de la Défense et le ministère de la Défense. Intérieur pour en faire sa capitale économique. Et Jimmy Chérizier dit Barbecue, « Poul boukannen », ancien policier, aujourd’hui chef des bandes armées « G-9 fanmi e alye, manyen youn, manyen tout », porte-parole du groupe de bandes armées du département de l’Ouest. dit « Viva ansanm » qui profite de la nonchalance des responsables de la PNH et du Conseil supérieur de la police nationale (CSPN), pour voler en plein jour les biens des citoyens, avant de les kidnapper.

Selon le rapport des experts de l’ONU (G@zette/Haïti), des hommes politiques et des élites économiques du pays qui souhaitent obtenir des votes, contrôler les électeurs et souhaitent avoir le contrôle des élections dans les quartiers populaires, ou protéger leurs biens. Pour cela, ils paient généralement les chefs de gangs armés en nature ou en espèces, une pratique qui a progressivement enrichi les gangs armés et leur a donné beaucoup plus de pouvoir. Selon ces experts, les élites économiques ont recours aux bandes armées pour assurer la sécurité de leurs entreprises ou pour saboter leurs concurrents. Tandis que les politiques eux-mêmes les financent pour contrôler les élections et mobiliser les électeurs des quartiers populaires.

Des experts de l’ONU ont révélé que Michel Joseph Martelly, ancien président de la République d’Haïti, a utilisé des bandes armées pour étendre son influence dans les communes, dans les quartiers populaires, pour faire avancer son agenda politique, contribuant ainsi à un héritage d’insécurité dont les effets et les conséquences perdurent. pour toujours. L’ancien Président Michel Joseph Martelly a financé et créé plusieurs groupes de gangs tels que la Base 257, le Village de Dieu, Tibois et Grand Ravine en leur fournissant des fonds et des armes à feu. Il a créé la Base 257 dans le but d’empêcher les personnes ou habitants de Pétion-Ville de se soulever, de manifester ou d’organiser des manifestations contre lui, ou contre son pouvoir. C’est pour cette raison qu’il y a toujours eu des meurtres, des enlèvements, des vols et des trafics de drogue à Pétion-Ville. Tous ces actes ont été perpétrés par la base 257 créée par le Président Michel Joseph Martelly pour protéger son gouvernement.

Pour mener à bien ces opérations, il a recours à des intermédiaires, notamment des fondations ou des membres de sa garde rapprochée. Ainsi, Arnel Joseph, l’ancien chef de gang du Village de Dieu, a déclaré avoir noué des relations étroites avec l’ancien président Michel Joseph Martelly par l’intermédiaire d’un intermédiaire œuvrant au sein de l’unité de protection rapprochée du président. Il lui a donné des armes et de grosses sommes d’argent. « Ti Lapli », l’un des chefs de gang de Grand-Ravine, a expliqué dans une vidéo que l’ex-président Martelly avait remis à « Tèt kale », (l’ancien chef de gang de Grand Ravine) un fusil Galil 5,56 mm appartenant à la PNH et un autre du même type à Chrisla, la chef de gang de Tibois. Après l’assassinat de Tèt Kale, Ti Lapli récupéra cette arme.

Prophane Victor, Adjointe fondatrice de bandes armées !

Prophane Victor est une ancienne députée de la circonscription de Petite-Rivière de l’Artibonite. Il a créé le groupe de gangs baptisé « gran grif » dans le seul but d’assurer son élection en 2016 et le contrôle de la région de l’Artibonite.

Youri Latortue, collaborateur, financier de bandes armées.

Youri Latortue, ancien président du Sénat de la République de 2017 à 2018, a eu recours à des bandes armées pour contrôler le département de l’Artibonite, notamment Raboteau. Il finance et donne des armes à feu à des individus armés. « Kokorat san ras » et d’autres groupes criminels en sont les bénéficiaires. Il a remis la somme de 30 000 dollars au chef du gang « G-9 fanmi e alye, manyen youn manyen tout », Jimmy Chérizier, alias Barbecue, « Poul boukannen ». Il les utilise également pour voler, détruire les biens des gens.

Selon le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits de l’homme (RNDDH), Pierre Espérance, le commandant en chef de la PNH entretient de bonnes relations avec le chef du gang Kraze Baryè, Vitel’homme Innocent. Ce qui explique selon lui le très peu d’intervention de la police dans le fief de ce puissant chef de gang qui opère à Tabarre, Croix-des-Bouquets et Pétion-Ville. Même si le directeur général de la Police Nationale d’Haïti (PNH) nie avoir ou avoir de bonnes relations avec le chef de gang « Kraze Baryè », Vitel’homme Innocent, le chef de gang a même déclaré dans une conversation enregistrée circulant sur les réseaux sociaux réseaux, à plusieurs reprises, qu’il a eu des conversations ou des négociations avec le directeur de l’institution policière et secrétaire exécutif du CSPN, Frantz Elbé. A noter que le Premier Ministre de la République d’Haïti est le président du Conseil Supérieur de la Police Nationale d’Haïti (CSPN) Ariel Henry. Le chef de gang avait affirmé qu’Ariel Henry lui avait promis le poste de directeur général de la Police nationale d’Haïti (PNH).

La Police Nationale d’Haïti n’est pas impuissante face à la radicalisation des bandes armées ; il semblerait qu’ils ne veuillent pas combattre leurs « frères » ?

La Police Nationale d’Haïti est une institution décentralisée du Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique (MJSP). Sa mission est d’assurer la sécurité publique et de maintenir l’ordre sur l’ensemble du territoire national. Elle est administrée par un directeur général et le Conseil Supérieur de la Police Nationale d’Haïti (CSPN). Celui-ci est composé de 4 membres, à savoir le Premier Ministre qui est le président du conseil, le Ministre de la Justice qui est le vice-président du conseil, le directeur général de la Police Nationale d’Haïti qui est le secrétaire exécutif du conseil et l’inspecteur général en chef de la police nationale haïtienne qui en est le secrétaire adjoint.

Le Conseil Supérieur de la Police Nationale d’Haïti est une instance hautement politique. Elle peut influencer les décisions de la Police Nationale d’Haïti (PNH), réduire son efficacité et même l’empêcher de remplir son devoir, sa mission envers les Citoyens.

La loi accorde une certaine autonomie à la Direction Générale de la Police Nationale d’Haïti, mais cette autonomie se heurte à des limites basées sur le mandat de la direction générale (article 22 de la loi du 29 novembre 1994). Nommé par le Président de la République d’Haïti, le Directeur Général de la Police Nationale d’Haïti ou Commandant en Chef de la Police Nationale d’Haïti, la loi lui confère après sa ratification par le Parlement, un mandat de trois (3) ans qui le président ne peut pas révoquer, sauf en cas de faute. Toutefois, cette même loi crée une autorité supérieure, chargée de guider l’action de la police. Ce qui est une anomalie, un obstacle pour l’institution policière, car le CSPN est une instance éminemment politique, cela l’empêche d’agir, de remplir son devoir. Pour que la Police nationale haïtienne soit efficace, elle doit disposer de toutes ces marges de manœuvre pour agir, nonobstant la politique sécuritaire du gouvernement.

L’efficacité de la Police Nationale Haïtienne dépend de deux (2) facteurs : le facteur administratif et le facteur technique ou professionnel. Une fois que l’un de ces facteurs ne remplit pas sa fonction, l’autre ne pourra plus fonctionner.

Si l’on se réfère à la réalité actuelle du pays, la Police Nationale Haïtienne n’est pas vraiment impuissante face à la radicalisation des bandes armées, mais a une apparence impuissante, car les bandes armées sont des forces parallèles créées, dirigées et même financées par ceux-là. responsable de la police nationale haïtienne, par le Conseil supérieur, par les parlementaires, etc. Autrement dit, par les « dirigeants souverains » du pays. On peut donc dire que la Police Nationale Haïtienne et les groupes armés sont frères et sœurs. La Police Nationale Haïtienne en sont les enfants légitimes tandis que les bandes armées sont les enfants naturels. Compte tenu de la situation du pays, il semble que les parents de ces deux (2) enfants accordent plus de priorité à l’enfant naturel qu’à l’enfant légitime qui est reconnu par la constitution du pays et la loi.

Richardson Ritchy Henry

 
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