TRIBUNE
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Demander des efforts aux grands établissements nationaux tout en feignant de raviver une vieille querelle entre Paris et les régions, c’est ignorer ce que sont ces lieux culturels qui réunissent désormais esthétiques dites savantes et formes urbaines, s’insurge Carine Rolland, adjointe à la maire de Paris chargée de culture.
Depuis fin février, l’inquiétude gronde aux portes des établissements culturels, avec l’annonce de coupes budgétaires historiques s’élevant à plus de 200 millions d’euros, dont la moitié dans le programme de création. Force est désormais de constater que ce sont les établissements parisiens sous tutelle de l’État qui devront faire face à ces coupes drastiques.
Ce faisant, le ministre s’en prend purement et simplement à la création, et à ceux qui lui donnent vie. C’est inquiétant, à plusieurs titres.
D’abord parce que ce sont les artistes, les créateurs, qui subiront de plein fouet les effets de ces coupes budgétaires, comme l’expliquait récemment Wajdi Mouawad, directeur du Théâtre national de la Colline, invité par France Inter. : “Le seul levier qui nous reste en avril, en cas d’urgence, c’est le programme automne 2024.”
Combien d’artistes, combien de techniciens, combien d’entreprises, combien d’équipes de production seront donc empêchés ? Et plus largement, quel avenir pour le secteur économique de la culture et des industries créatives qui représentent aujourd’hui plus de 10 % des emplois en Ile-de-France ?
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