Le Mexique a annoncé ce samedi « la rupture immédiate » de ses relations diplomatiques avec l’Équateur.
En cause, l’intrusion de policiers dans l’ambassade du Mexique à Quito, où se réfugiait un ancien vice-président équatorien reconnu coupable de corruption, Jorge Glas.
Cet épisode est le dernier d’une longue série de tensions entre les deux pays.
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Crise diplomatique en Amérique latine. Le Mexique a annoncé ce samedi 6 avril «rupture immédiate“de ses relations avec l’Équateur.”J’ai chargé notre ministre des Affaires étrangères (…) de déclarer immédiatement la suspension des relations diplomatiques avec le gouvernement équatorien», a tonné le président mexicain Andrés Manuel López Obrador, dit AMLO, sur le réseau socialviolation flagrante du droit international et de la souveraineté mexicaine», selon le gérant.
En effet, plusieurs policiers équatoriens sont entrés vendredi soir dans l’ambassade du Mexique à Quito, la capitale équatorienne, pour arrêter un ancien vice-président du pays, Jorge Glas, qui y était réfugié depuis la mi-décembre. Cet homme, reconnu coupable de corruption en Équateur, s’est vu accorder l’asile politique par le Mexique plus tôt vendredi. Il a soutenu l’ancien président Rafael Correa au pouvoir entre 2013 et 2017. Jorge Glas affirme en effet être politiquement persécuté pour ses positions, ce que Quito réfute.
Le président mexicain qualifie les dirigeants équatoriens de « faschos »
Cette intrusion policière dans l’ambassade du Mexique s’inscrit en tout cas dans une succession de tensions ces dernières semaines entre les gouvernements des deux pays. Le président Obrador a vivement critiqué l’élection de son homologue équatorien, Daniel Noboa, en octobre dernier. Ce libéral avait remporté l’élection, marquée par l’assassinat d’un candidat, Fernando Villavicencio, en pleine campagne électorale, au détriment de la concurrente de gauche, Luisa González. Le second tour de scrutin se serait déroulé de manière «très étrange», soulignait AMLO il y a quelques jours.
Depuis l’accession à la présidence de Daniel Noboa, le président mexicain accuse le nouveau pouvoir équatorien d’avoir exploité l’insécurité et la mort de Villavicencio pour attirer les voix des électeurs. Dans ce pays en proie à la violence des gangs, le gouvernement a d’abord réagi en déployant de nombreux policiers et militaires autour de l’ambassade du Mexique à Quito. “C’est ce que sont les fascistes», a déploré Andrés Manuel López Obrador, lors d’une conférence de presse. Au même moment, l’ambassadeur du Mexique en Équateur a également été déclaré persona non grata sur le territoire national.
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“Chaque ambassade a un objectif unique : servir d’espace diplomatique dans le but de renforcer les relations entre les pays.a expliqué le ministère équatorien de la Communication après l’arrestation de Jorge Glas. (…) Aucun criminel ne peut être considéré comme une personne politiquement persécutée.» L’ancien vice-président a été condamné en décembre 2017 à six ans de prison pour une affaire de corruption impliquant l’entreprise brésilienne de travaux publics Odebrecht. En 2022, il a été libéré sous condition.
