à New York, touristes et habitants entre étonnement et indifférence après le séisme

à New York, touristes et habitants entre étonnement et indifférence après le séisme
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TÉMOIGNAGES – Le séisme de magnitude 4,8 qui a frappé New York ce vendredi n’a duré que quelques secondes, mais il a suscité des réactions variées parmi les populations présentes dans les quartiers de la mégalopole.

« Ils préparent déjà des T-shirts : « J’ai survécu au tremblement de terre de New York 24 » (J’ai survécu au tremblement de terre de New York en 2024, NDLR) !”». Andréas, 26 ans, est déjà redevenu un farceur, une heure après avoir vu le sol trembler. A l’image de ce jeune Français expatrié outre-Atlantique, les personnes présentes à New York ce vendredi 5 avril ont vécu un rare séisme de magnitude 4,7, suivi d’une réplique. La mégapole a tremblé pendant quelques secondes à divers endroits.

La légère secousse a été ressentie à 10h23 (16h23 heure française) dans de nombreux quartiers des arrondissements de Manhattan et Brooklyn. Français expatrié depuis des décennies dans la plus grande ville du pays, Romuald, 54 ans, raconte qu’il se trouvait dans son immeuble de Brooklyn, à l’ouest de Long Island, au moment du séisme, alors en pleine concentration sur l’écriture de son livre. Soudain, il sentit le bâtiment trembler à proximité. “15, 20 secondes”. “C’était long et violent, souffle le chercheur, encore marqué par l’événement. Mon premier réflexe a été de dire à mon partenaire d’évacuer le bâtiment et de prendre le chien et nos passeports.

En revanche, à l’extérieur, les dégâts sont minimes dans ce quartier emblématique de la ville. « Peu de choses ont été touchées, à part quelques poteaux électriques qui sont tombés mais étaient déjà en mauvais état », poursuit Romuald. Les autorités ont confirmé que le séisme, survenu à une profondeur de 5 km selon l’Institut américain de géophysique (USGS), n’a pas causé de dégâts importants ni de blessés immédiats. « Nous avons la chair de poule, car nous savons que nous n’avons aucun contrôle sur ce genre de choses »souligne le Brooklynite.

“C’était mon premier tremblement de terre à New York”

À quelques encablures de là, Brooke, vice-présidente d’une agence de relations publiques, était également chez elle, assise à son bureau, non loin d’elle. “La belle-famille vient d’arriver du Brésil”. L’Américain crut d’abord qu’un gros camion passait, puis qu’un bâtiment voisin était en train d’être démoli. « Mon mari était dans la pièce à côté, avec notre bébé de 5 mois dans les bras », raconte-t-elle. Pourtant, elle n’avait aucune appréhension : « C’était mon premier tremblement de terre à New York depuis que j’ai emménagé ici il y a 6 ans, mais j’ai vécu des tremblements de terre à Seattle, où j’ai grandi, notamment le grand tremblement de terre de 2001. »

Egalement présent dans son hébergement touristique sur l’île de Manhattan, Paul a été surpris en plein appel téléphonique avec son fils. «J’étais sur mon canapé en train de passer cet appel téléphonique FaceTime, dit cet expert financier de 55 ans. C’est drôle, parce que je lui disais qu’il fallait qu’il arrête d’avoir peur de conduire pendant ses heures de conduite. Et puis j’ai eu un moment de panique quand j’ai senti les murs trembler. Après quelques instants de frayeur, et un véritable rire entre père et fils, leur discussion a repris comme si de rien n’était.

“C’était trop effrayant”

Présent dans le métro sous Manhattan, Andréas ne ressentait presque rien au début. Il s’est ensuite dirigé vers un café au cœur du “Grosse Pomme” au travail, avant de recevoir une alerte comme tous les gens autour de lui. “Les habitants de New York ou des environs doivent rester dans des espaces clos et appeler le 911 (un numéro d’urgence) en cas de blessure”, peut-on lire dans le court message des autorités. A ce moment, la musique s’arrêta brusquement dans le café. “Elle a cédé la place à une sonnerie et c’était trop effrayant” témoigne le jeune Français. Il reprit : « J’avais vraiment peur car c’était très longtemps après les premières secousses, alors qu’on pensait que la magnitude était de 2 ou 3 maximum. Il y a eu un peu de panique chez certains. »

A midi (18 heures en France), les autorités ont envoyé un deuxième message d’alerte, pour rappeler que les risques de répliques étaient bien réels. Un message réitéré par la gouverneure de l’État de New York, Kathy Hochul, qui invite les personnes présentes dans la ville à « Mettez-vous à terre, protégez-vous la tête et le cou, sous les meubles, près d’un mur ou d’un seuil de porte ».

Un message reçu avec détachement par certains touristes français. Une femme, présente dans les rues de Brooklyn, affirme n’avoir rien ressenti. Un autre touriste français raconte qu’il n’a rien ressenti non plus à Philadelphie, plus au sud-ouest, même si le séisme a eu lieu à 7 km au nord-est de la gare de Whitehouse, dans le New Jersey. Bien loin de la peur éprouvée par les Taïwanais mercredi, lors d’un puissant séisme de magnitude 7,2.

 
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