Au lendemain d’une terrible chute sur le Tour du Pays Basque, le patron de l’équipe Groupama-FDJ appelle à une révolution dans le monde du cyclisme.
Jonas Vingegaard, Primoz Roglic (BORA – hansgrohe) et Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step) ont été victimes d’une terrible chute jeudi dans le Tour du Pays Basque quelques jours après les déboires de Wout van Aert (Team Vism-Lease a Bike »), dans À travers la Flandre. Une situation qui inquiète Marc Madiot qui ne cesse depuis plusieurs années de réclamer des réformes dans le monde du cyclisme.
Le vélo aujourd’hui va trop vite
Marc Madiot
Dans un entretien à Ouest-France, le patron de l’équipe Groupama-FDJ appelle la collectivité à prendre des mesures urgentes concernant la vitesse des coureurs. « Nous devons tout réviser et nous inspirer du sport automobile. Lorsque les voitures roulent trop vite, ils savent utiliser les moyens nécessaires pour les ralentir. Nous ne le faisons pas. Le vélo aujourd’hui va trop vite, on cherche constamment la vitesse, on fait même des comparaisons sur les descentes… À un moment donné, il faudra s’arrêter”explique l’ancien champion de cyclisme qui prévient que les coureurs prennent toujours plus de risques.
« Il y a moins d’écart entre eux, le niveau moyen est très élevé, donc on va regarder en détail ce qui va faire la différence. Parmi les détails qui font la différence, il faut se frotter”explique Madiot, qui appelle également les constructeurs à réfléchir à des solutions en matière d’équipements. « Aujourd’hui, avec les freins à disque et les vitesses folles, il n’y a plus de temps de réponse au freinage »ajoute-t-il en s’interrogeant sur la rigidité des vélos actuels : « Le carbone n’a aucune flexibilité. La moindre aspérité sur la route, vous la prenez dans le guidon. Si vous êtes concentré et tenez fermement le guidon, cela fonctionnera. Si tu es un peu détendu, ça ne marche plus.
