BULLETIN MÉTÉO. Qu’est-ce que l’effet Foehn, ce phénomène derrière les 30° annoncés ce week-end ? – .

BULLETIN MÉTÉO. Qu’est-ce que l’effet Foehn, ce phénomène derrière les 30° annoncés ce week-end ? – .
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Ce premier week-end d’avril s’annonce particulièrement chaud. Jusqu’à 30° degrés attendus samedi sur le Sud-Ouest. L’air chaud venant du Sahara monte vers la France. Un « effet Foehn » va se produire dans le Sud, faisant monter le thermomètre. Nous vous expliquons ce phénomène.

Dès ce vendredi 5 avril 2024 et pendant tout le week-end, ce sera l’été avant l’heure au pied des Pyrénées et dans la plaine toulousaine. Météo France prévoit jusqu’à 30° sur le Sud-Ouest et le sud de la Garonne.

De nouveaux records de températures sont attendus début avril. Un phénomène qui peut s’expliquer par une montée d’air chaud venu du Sahara qui a commencé à influencer la France hier, jeudi 4 avril.

Selon les météorologues, “la situation sera remarquable”notamment le samedi 6 avril 2024. En effet, une très profonde dépression circulera vers l’Irlande (tempête Kathleen) qui propulsera encore cet air chaud d’Afrique vers la France dans un processus de « pompe à chaleur ».

Ce vendredi 5 avril, le temps doux va se généraliser : les 25°C seront sans doute atteints dans le sud-ouest mais aussi en Auvergne-Rhône-Alpes et dans le Centre-Val de Loire, voire en Franche-Comté et en Alsace. Près des Pyrénées, la barre des 30°C pourrait être atteinte, avec 26 à 27°C au sud de la Garonne. Et les températures augmenteront encore d’un cran samedi, pour ce qui semble être le point culminant de cette séquence chaude à l’échelle nationale.

Yann Amice, météorologue

Une masse d’air particulièrement chaude qui va créer un « effet Foehn » au Sud-Ouest. Car le vent d’Autan (venant du sud-est) se lèvera au Sud-Ouest.

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Un effet Foehn modélisé par Météo France qui devrait se produire ce week-end du 6 et 7 avril 2024 dans le sud-ouest de la France.

© Météo France

L’effet Foehn se caractérise par un réchauffement et un assèchement de l’air d’un côté d’une barrière montagneuse, provoquant une augmentation extrêmement rapide des températures.

Lorsqu’il se produit, le Foehn fait varier les températures, et parfois même les faire grimper, comme cela risque d’être le cas ce week-end. CONTRELe phénomène thermodynamique, qui doit son nom à un vent local alpin, génère un vent chaud et sec lorsqu’une masse d’air rencontre un relief plus ou moins étendu.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, d’un côté de la montagne il fait frais et il peut même pleuvoir s’il y a suffisamment de vapeur d’eau, de l’autre il fait bon, voire très chaud selon la saison. L’effet Foehn n’a pas de réelles limites.

L’explication scientifique est plutôt simple à comprendre. Face à un soulagement, l’air aura tendance à monter. En montant, il va se rafraîchir, perdre son humidité et donc se dessécher, mais aussi se détendre. « . La pression atmosphérique sera de plus en plus basse à mesure que l’air monte en altitude. Elle aura tendance à se condenser, ce qui provoquera des précipitations sur le versant de la montagne exposé au vent. », sselon les météorologues.

En arrivant de l’autre côté de la montagne, l’air va se comprimer puisque la pression atmosphérique revient, ce qui va le réchauffer« . Cet air a simplement un potentiel thermique plus important que celui qu’il avait en amont, car il a été vidé de son eau.

Un pic de chaleur généralement de courte durée. Les températures devraient également baisser à partir de dimanche avec l’arrivée d’un orage orageux.

Le mois de mars qui vient de se terminer a déjà été marqué par de nombreuses vagues de chaleur partout sur la planète, particulièrement notables en Afrique, en Amérique du Sud et en Asie. Chaleur certes liée au réchauffement climatique, mais qui s’ajoute à un élément cyclique : le phénomène El Niño.

Cet épisode climatique régulier qui se produit tous les 2 à 7 ans se caractérise par une élévation de la température de l’eau à la surface d’une partie de l’océan Pacifique. Il en résulte une augmentation de la température globale de la planète, qui accroît les sécheresses et les inondations dans certaines régions du monde. Il devrait toutefois être achevé vers juin juillet 2024.

 
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