Harcèlement, islamisme… Ce que l’on sait de l’attentat de Samara à Montpellier

Harcèlement, islamisme… Ce que l’on sait de l’attentat de Samara à Montpellier
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Ce qui s’est passé ?

Attaque de Samara à Montpellier : une écolière battue devant son établissement, trois mineurs interpellés

Samara, une étudiante de 13 ans, a été agressée vers 16 heures mardi 2 avril alors qu’elle sortait de son collège (Arthur-Rimbaud à Montpellier) par trois étudiants du même établissement. Gravement blessée, la jeune fille a été hospitalisée et placée en coma artificiel. Finalement réveillé le mercredi 3 avril, “son pronostic vital n’est désormais plus compromis”, assure le parquet de Montpellier dans un communiqué. Selon sa mère, Samara reste très touchée et souffre d’une commotion cérébrale ainsi que d’une amnésie partielle. Plusieurs arrestations ont eu lieu depuis l’attaque : Un mineur de 14 ans ainsi que deux autres jeunes de 14 et 15 ans, ce mercredi. L’un d’eux est déjà connu de la justice. L’enquête continue d’essayer “identifier les autres personnes impliquées, déterminer le mobile et le déroulement exact des événements”, toujours selon le parquet de Montpellier.

Harcèlement depuis des mois

Depuis, les témoignages accablants se succèdent, notamment de la part de la mère et de la grand-mère de la victime. Le harcèlement de Samara durerait depuis longtemps. « Depuis l’année dernière, il y a un élève qui s’en prend à ma fille. […] L’année dernière, il y a eu un appel au viol de ma fille par cette même jeune étudiante. Elle est bizutée toute l’année, on l’attache, on lui met du tabac dans le nez”, assure sa mère, Hassiba, au micro de BFMTV. Selon sa grand-mère Christine, la jeune fille a été prévenue par l’école le matin même de son agression, «qu’il y avait des garçons qui allaient attaquer ma petite-fille. Ma fille (La mère de Samara, NDLR) leur a demandé à trois reprises que ma petite-fille reste dans l’établissement jusqu’à son arrivée. Mais ils n’ont pas attendu, ils l’ont expulsée. »

Gabriel Attal, Islamisme et religion

Le recteur, interrogé à ce sujet par différents médias, tente d’écarter l’histoire : « Le directeur de l’établissement n’était pas au courant de ce qui s’était passé avant les événements, ni même immédiatement après ». S’assurant toutefois que «plusieurs mesures disciplinaires» avait été admis dans l’établissement l’année dernière pour des « situations de harcèlement ».

Le communautarisme en arrière-plan

Quant au mobile de l’agression, même si l’enquête est toujours en cours, la mère de Samara insiste sur les raisons communautaires derrière ce harcèlement : « On l’appelait kouffar, ce qui signifie mécréante. La jeune fille (qui la harcelait) était voilée, la mienne habillée à l’européenne, elle était maquillée, c’est peut-être ça que l’autre étudiante ne supportait pas. Il y a des insultes à longueur de journée, on la traite de pute à longueur de journée. Ce n’était plus vivable ». Et d’ajouter : « La jeune fille arrêtée avait créé un compte sur Samara avec une photo d’elle et un appel au viol. A partir de là, cet élève a été puni, mais cela a continué. Une fois, elle s’est coloré les cheveux, puis elle a craché. Ma fille a fini par devoir se teindre les cheveux à nouveau, car ils n’acceptaient pas qu’elle ne soit pas dans les cartons. ». Même son de cloche du côté de la grand-mère qui est allée jusqu’à interpeller le Président de la République : « Il faut tout arrêter Monsieur Macron, un jour il y aura une guerre et ce sera entre nous et chez nous. »

Au lendemain de l’agression, la famille de la jeune victime était dans l’incompréhension. “Je suis de la même communauté que cette fille, je suis de confession musulmane, ma fille aussi et nous ne comprenons pas cette version de la religion qu’ont ces gens”, assure Hassiba. Elle laisse sa fille être libre : “Même si j’encadre, je laisse ma fille s’exprimer, elle grandit, elle fait ses propres choix et c’est dommage qu’une enfant se retrouve à rentrer dans le moule des autres.”

Ce jeudi, la ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, a annoncé l’ouverture d’une enquête administrative sur l’attaque : « Dès demain, une inspection générale se rendra sur place pour une mission flash. Cette mission aura pour but à la fois d’établir la réalité des faits et d’établir les responsabilités ». Elle indique donner « huit jours de travail » à cette inspection. Elle aura alors les éléments pour « tirer toutes les conséquences ». Et pour conclure : “Je peux vous assurer que mon bras ne tremblera pas.”

 
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