vers une tarification saisonnière de l’eau dans la métropole à partir de cet été

vers une tarification saisonnière de l’eau dans la métropole à partir de cet été
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Les échanges s’annoncent animés ce jeudi 4 avril entre élus métropolitains. Là tarification saisonnière de l’eau à Toulouse y est en effet débattue par le conseil. La majorité veut augmenter le prix de la ressource de 42% du 1er juin au 31 octobre, et le réduire de 30 % du 1er novembre au 31 mai. Une mesure qui ne fait pas l’unanimité, tant dans le principe que dans le calendrier souhaité par Jean-Luc Moudenc.

Chaque année, des lâchers d’eau sont effectués en amont de retenues situées dans les Pyrénées. C’est comme si on mettait la Garonne sous perfusion ou sous respirateur artificiel”, a prévenu le maire ce mercredi 3 avril, pointant un “filet d’eau effrayant” ces derniers étés malgré les dizaines de millions de mètres cubes d’eau rejetés.

La Garonne représente 99 % des ressources en eau de la Métropole, « il faut agir au plus vite », a-t-il insisté. C’est dans ce contexte que le tarif de l’eau est au cœur des débats, son évolution visant à « changer les comportements ».

Une tarification progressive exclue

La première option envisagée par la majorité métropolitaine était la tarification progressive, qui consiste à augmenter le prix du mètre cube à mesure que la consommation augmente. Mais en décembre dernier, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) « l’a rejeté, car la moitié des Français ne sont pas équipés en compteurs individuels», ce qui ne permet pas de déterminer la consommation de chaque foyer.

A Toulouse, “l’injustice serait encore plus grande, 70% des compteurs ne sont pas individualisés”, affirme le président de la collectivité. « La métropole bordelaise l’a abandonné. a d’abord proposé les 30 premiers mètres cubes, avec une souscription si élevée qu’au final lel’eau est plus chère ici », a-t-il poursuivi. L’objectif affiché étant « de faire en sorte que le consommateur ne perde pas financièrement », la majorité a finalement opté pour prix saisonnier.

Selon les calculs de la Métropole, avec ce nouveau mode de gestion, le surcoût s’élèverait à 0,60 euro pour une famille de trois personnes consommant 120 m3/an, passant de 400,50 euros à 401,1 euros annuels. Pour un même ménage, utilisant 250 m3/an avec piscine et jardin, la facture serait un peu plus élevée : 904,30 euros contre 820,9 euros actuellement, soit +83,4 euros. Un scénario basé sur consommation actuelle des habitants des 37 communes de la Métropole. Et c’est là tout l’intérêt de la démarche : « Si, comme nous l’espérons, des comportements vertueux se mettent en place, il y aura au final une agréable surprise. »

Les usages de l’eau doivent être distingués et priorisés, certains usages doivent être protégés tandis que d’autres doivent être pénalisés et ce, en toutes saisons», rétorque le groupe écologiste, solidaire et citoyen toulousain.

Les élus de l’opposition plaident en effet pour le tarification progressive, avec premiers mètres cubes gratuits. « Seule cette mesure permettra de garantir l’accès à l’eau pour tous pour répondre aux besoins fondamentaux et répartir l’effort plus équitablement entre pénaliser la surconsommation“, ils disent.

Un surcoût de 12 millions d’euros pour les 850 000 utilisateurs en 2024

C’est le sens du vœu présenté ce jeudi 4 avril à conseil municipal de Toulouse Métropole. Une question essentielle y est également posée : la date d’entrée en vigueur du dispositif, prévue au 1er juin 2024 par Jean-Luc Moudenc. « Les utilisateurs paieront +42 % de juin à octobre, et bénéficieront de -30 % seulement sur les deux derniers mois. Résultat, pour 2024, la facture de chaque consommateur augmentera de 13% », dénonce Sophie Boubidi.

Un excédent « de 12 millions d’euros », reconnaît Pierre Trautmann, élu en charge des marchés publics. « Cela ne va pas au délégataire, cela va à la communauté. Ils vont au fonds qui permet une indemnisation en cas de modification du contrat. Il reviendra à Toulouse Métropole en fin de contrat”, ajoute-t-il. “Ces 12 millions vont nous permettre de compenser les -30% entre le 1er novembre et le 31 mai”, ajoute Robert Medina, vice-président en charge de eau et assainissement.

Alors que les élus de l’opposition espèrent reporter la candidature au 1er janvier 2025, la majorité insiste sur leurgence d’économiser les ressources : “Nous n’avons pas pu prendre de décision plus tard.”

Certains utilisateurs échapperont encore à cette augmentation. Ce sera le cas pour piscines municipales“pour que les plus modestes puissent y accéder sans que le ticket n’augmente ni que le budget communal soit affecté au détriment d’une autre dépense”, argumente Jean-Luc Moudenc.

Mais surtout introduction d’un tarif saisonnier, les élus devront se mettre d’accord lors du conseil de ce jeudi. Par ailleurs, la majorité a déjà annoncé « ne pas abandonner l’idée d’une tarification progressive ». Un souhait demandant à l’État de généraliser les compteurs d’eau individuels seront également présentés.

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