Ces derniers mois, les découvertes de gisements se sont multipliées, malgré les avertissements de l’Agence internationale de l’énergie. De quoi ajouter des milliards de tonnes de CO2 dans l’atmosphère, selon une étude des experts de Carbon Brief.
Publié sur : 01/04/2024 – 04h00
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La dernière COP28, en décembre dernier, s’est soldée par un accord décrit comme ” historique ». Le monde a accepté de commencer un « transition vers l’abandon des combustibles fossiles « .
Il n’en reste pas moins que la transition est mal partie. En regardant les données des nouveaux projets et des découvertes de gisements d’hydrocarbures depuis 2021, Les analystes de Carbon Brief ont fait le calcul : il y en a de quoi rejeter dans l’atmosphère plus de 14 milliards de tonnes de dioxyde de carbone, soit plus d’une année entière d’émissions de CO2 en Chine. Il s’agit en fait de l’équivalent de 36 millions de barils de pétrole en attente de sortie de terre.
Ces chiffres sont également sous-estimés car les extensions de gisements déjà exploités, ou classés comme non conventionnels, sont exclues de l’inventaire. Les prendre en compte multiplierait les réserves par quatre.
Preuve supplémentaire de la bataille que se livrent les grands groupes pétroliers et l’Agence internationale de l’énergie : cette dernière estime qu’aucune nouvelle exploitation ne doit être lancée pour respecter les objectifs de l’accord de Paris ; les majors, de leur côté, réitèrent leur intention de maintenir, voire d’étendre leurs activités. Et ils agissent en conséquence.
