les électeurs mécontents de l’inflation galopante

les électeurs mécontents de l’inflation galopante
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Des élections municipales auront lieu en Turquie ce dimanche 31 mars. Réélu l’an dernier, le président Erdogan espère achever sa victoire en s’emparant des grandes villes, notamment Istanbul, passée aux mains de l’opposition en 2019. Mais sa politique économique, censée pour ralentir l’inflation, les électeurs particulièrement déçus.

Contrairement à ce qu’avait espéré et promis le chef de l’Etat turc, la nouvelle politique économique mise en place l’été dernier n’a pas encore produit les effets escomptés. turc se rendent donc aux urnes dimanche 31 mars pour voter aux élections municipales avec une inflation toujours élevée, voire en augmentation. Le dernier suscite la colère parmi ses opposants, mais aussi parmi une partie des électeurs au pouvoir.

Juste après sa réélection l’année dernière, Recep Tayyip Erdogan a radicalement révisé sa politique économique. L’objectif était d’endiguer l’inflation très élevée et de présenter de bons résultats à l’approche des élections municipales. Principal outil : le taux directeur de la Banque centrale, qui est passé de 8,5 à 50 % en neuf mois.

Ce gouvernement a détruit notre pouvoir d’achat »

Encore, l’inflation n’a pas ralenti. Au contraire : la hausse des prix sur un an était de 40 % avant les dernières élections, contre 67 % le mois dernier. Les mesures tardent à entrer en vigueur, ce qui déçoit une partie des électeurs du président.

C’est le cas de Nafiye, 22 ans, caissière dans une épicerie à Istanbul. ” Mon salaire n’est pas suffisant. Toute ma famille dépend de l’aide sociale. J’aurais aimé que le président annonce une augmentation du salaire minimum avant les élections », indique-t-elle, à notre correspondant à Istanbul, Anne Andlauer.

Mais les plus mécontents sont sans doute les retraités turcs, notamment ceux qui perçoivent la pension minimum, soit 10 000 livres – quand le salaire minimum net est de 17 000 livres. Eux aussi attendaient un geste avant les élections.

Mehmet, rencontré lors d’une réunion du maire d’Istanbul, l’opposant Ekrem Imamoglu, s’est montré particulièrement en colère contre le gouvernement : « Je suis à la retraite, je vote pour ceux qui se soucient des retraités ! Et encore une fois, je ne suis pas le plus à plaindre. Ce gouvernement a détruit notre pouvoir d’achat ! “, il dit. La plupart des économistes s’attendent à ce que les autorités poursuivent une politique d’austérité après les élections municipales.

Istanbul, trophée » pouvoir convoité

Dimanche, les habitants des grandes villes du pays éliront leur maire mais aussi leurs conseillers municipaux, leurs maires de district et leur muhtar, sorte de chef de quartier. Selon les sondages d’opinion, Istanbul et Ankara devraient rester aux mains du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), principale formation d’opposition qui les a remportés il y a cinq ans.

Avec ses seize millions d’habitants et 30 % du produit intérieur brut, Istanbul est « le plus grand trophée de la politique turque », résume Berk Esen, politologue à l’université Sabanci d’Istanbul à l’AFP. La principale ville de Turquie, qui a perdu son rang de capitale au profit d’Ankara en 1923, est une immense vitrine politique dont le président Recep Tayyip Erdogan, maire d’Istanbul dans les années 1990, en a profité pour se forger un destin national.

Face au maire sortant Ekrem Imamoglu, le parti AKP (islamo-conservateur) au pouvoir présente un ancien ministre peu charismatique, Murat Kurum, dont la défaite n’endommagerait pas le crédit du chef de l’Etat.

Dernières élections » organisé sous Erdogan

Izmir, troisième ville du pays et fief du CHP, semble rester hors de portée de l’AKP. Le parti au pouvoir pourrait également décliner dans plusieurs grandes villes anatoliennes au profit de issu d’une formation ultra-conservatrice (Yeniden Refah)comme le prédisaient les analystes qui ont noté une moindre participation aux réunions tenues en présence du chef de l’État – peut-être à cause du jeûne du Ramadan.

Au pouvoir depuis 2003, d’abord comme Premier ministre puis comme président à partir de 2014, Erdogan a annoncé début mars que ces élections municipales seraient les « dernières élections » organisé sous son autorité, la constitution actuelle ne l’autorisant pas à briguer un nouveau mandat, sauf en cas d’élection anticipée.

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