Nouveau repli de l’inflation française en mars. Celui-ci ralentit à 2,3% sur un an ce mois-ci, après 3,0% en février, selon les données provisoires communiquées ce vendredi par l’Insee. L’institut de statistique invoque un « ralentir » la hausse des prix de l’alimentation, des services, du tabac, de l’énergie et des produits manufacturés.
L’inflation a également ralenti sur un mois en mars, à 0,2% contre 0,9% en février. ” Ce ralentissement serait dû à la légère baisse des prix de l’énergie, notamment du gaz et des produits pétroliers. », note l’Institut national de la statistique et des études économiques dans un communiqué.
Inversement, ” les prix des produits manufacturés s’accéléreraient » en mars sur un mois, « en raison de la hausse saisonnière des prix des vêtements après les soldes d’hiver », indique l’Institut. En revanche, les prix de la nourriture et des services seraient « stable sur un mois ».
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Des investisseurs attentifs
L’inflation est un indicateur très scruté par les investisseurs, car elle influence fortement la politique monétaire des banques centrales, qui cherchent à la ramener en dessous de 2% à travers leurs politiques de hausse de leurs taux, désormais stabilisées. Les investisseurs guettent désormais tout signe susceptible de déclencher les premières baisses de taux, promises au printemps.
Indicateur de référence au niveau européen, l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) a augmenté de 2,4% sur un an en mars, après une hausse de 3,2% en février. Interviewé par La Tribune dimanche Fin janvier, François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, avait indiqué qu’il envisageait un retour de l’inflation à 2 % – l’objectif fixé par les banques centrales, notamment la BCE – d’ici 2025 au plus tard.
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« Le point haut de l’inflation en France a été atteint en février 2023, à un peu plus de 7 %. Aujourd’hui, il est retombé aux alentours de 4 %. C’est encore trop élevé mais, selon nos prévisions, il tomberait en dessous de 3% avant la fin de ce premier semestre.»il a prédit.
Consommation des ménages stable
La consommation des ménages français est restée stable en février par rapport à janvier, après avoir baissé de 0,6% en janvier – et non de 0,3% comme indiqué précédemment -, a annoncé vendredi l’Insee.
Cette stabilité est due à une baisse de la consommation énergétique (-2,7%), » contrebalancé » selon l’Insee par la hausse de la consommation alimentaire (+0,8%) et de la consommation de biens manufacturés (+0,5%).
(Avec l’AFP)