Par Manon Malhère
Publié
il y a 6 heures,
Mise à jour tout à l’ heure
Loïc Venance, Jeff Pachoud, Philippe Huguen / AFP
Après l’émission de nouvelles actions dans le cadre de l’augmentation de capital, le cours a chuté de 63% jeudi. « Un effet mécanique », assure la direction du distributeur.
A peine passé sous le contrôle du consortium réunissant Daniel Kretinsky, Marc Ladreit de Lacharrière et le fonds Attestor, le groupe Casino a vécu une journée boursière chaotique. Jeudi matin, le titre reculait de 67,3%, à 0,03 euro. Cet effondrement est en réalité mécanique, assure la nouvelle direction du distributeur. “La raison est bien mécanique», confirme un analyste financier.
Explication. Jeudi matin, à l’ouverture de la Bourse, le cours de l’action n’avait rien à voir avec celui observé mardi. Mercredi, sa cotation a été suspendue pour finaliser la reprise par les nouveaux actionnaires. La restructuration financière comprend notamment l’écrasement de la dette à hauteur de 5 milliards d’euros et l’injection de 1,2 milliard d’euros d’argent frais dans le cadre d’une augmentation de capital. Cette opération a changé la donne : alors que la capitalisation boursière du groupe était mardi de 12 millions d’euros pour 110 millions d’actions, elle s’élevait jeudi à 2,8 milliards d’euros pour 37 milliards d’actions. ouverture de la Bourse. Cette dilution a mécaniquement provoqué une baisse des prix.
Un groupe surveillé de près par le marché dans les prochains mois
Jeudi, la capitalisation boursière a fortement chuté pour s’établir autour de 1,4 milliard d’euros en fin de journée (-63%). A ce stade, il est difficile de tirer des conclusions sur les intentions du marché. “En réalité, cette situation est normal, il y a un ajustement du marché pendant plusieurs jours”, souligne un analyste. L’action du groupe devrait rester volatile au cours des trois, voire six prochains mois, le temps que les investisseurs analysent les premières actions de la nouvelle équipe de Daniel Kretinsky pour redresser le groupe en mauvaise santé financière.
Lire aussiRedresser Monoprix et Franprix, le nouveau casse-tête du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky
Outre l’aspect social qu’il devra gérer rapidement, le nouveau directeur général, Philippe Palazzi, devra redoubler d’efforts pour relancer les différentes enseignes du groupe, à commencer par les deux fleurons Monoprix et Franprix qui sont en mauvaise posture. A noter que les résultats semestriels qui devraient être publiés fin juillet seront également surveillés de près par le marché.
