Ce jeudi 28 mars 2024, la délégation sénatoriale aux droits des femmes a présenté un rapport qui préconise d’expérimenter une carte « famille monoparentale ».
Un changement pour les mamans les plus précaires ? Ce jeudi, la délégation sénatoriale aux droits des femmes a proposé d’expérimenter une carte de famille monoparentale, rapporte le Huffington Post. Celle-ci aura pour but de soutenir et d’accompagner, notamment financièrement, mais aussi de lutter contre l’isolement et la stigmatisation des parents « solos ».
Droits et avantages
« Il faut expérimenter une carte famille monoparentale, avec des tarifs et des droits préférentiels », a indiqué la sénatrice socialiste Colombe Brossel à nos confrères de Libération. Le concept de cette carte serait similaire à celui de la « carte famille nombreuse ».
“C’est une carte reconnaissant le statut de famille monoparentale, qui serait une carte qu’on aurait le droit de demander ou non et qui permettrait par exemple de disposer d’un certain nombre de droits ou d’avantages attachés”, a-t-elle précisé. Mais plus concrètement, quels pourraient être ces avantages ?
L’idée de doubler le nombre de jours de congé “enfant malade” est considéré par exemple. “Quand on est deux, on a deux fois trois jours, et quand on est seul, on n’a que trois jourssouligne-t-elle. Certaines entreprises souhaiteraient travailler au doublement de ces journées et à des horaires flexibles pour les parents isolés, et nous ont fait part du manque de cadre protecteur pour organiser cela dans leurs entreprises.a souligné le sénateur.
Mais cette carte pourrait aussi faciliter l’accès aux loisirs, aux logements sociaux, à la garde d’enfants, à la mutuelle, ou encore à des tarifs préférentiels pour la cantine ou les transports.
Le rapport présenté au Sénat met en lumière la fragilité économique de ces familles. “15% des familles monoparentales qui y auraient droit ne bénéficient ni du RSA ni de l’allocation de soutien familial (187,24 euros par mois par enfant, versée en cas de défaillance de l’autre parent)”, il est écrit. Selon les chiffres de l’Insee, la pauvreté touche 45 % des enfants vivant seuls avec leur mère.
« Les deux mots qui sont revenus le plus lors des auditions étaient « stigmatisation » et « isolement » », a indiqué. Béatrice Gosselin. Cette carte permet également de lutter contre ces deux problèmes évoqués. Pour rappel, en France, une famille sur quatre est monoparentale, indique Le Parisien.
