Le roi des Maoris de Nouvelle-Zélande – pays qui a reconnu un fleuve comme entité vivante – a plaidé jeudi pour que les baleines bénéficient de droits légaux similaires à ceux des humains, afin de protéger cette espèce marine vulnérable.
Kiingi Tuheitia Pootatau te Wherowhero VII a appelé à ce que les cétacés aient le droit de vivre dans un environnement sain, afin de permettre une restauration de leur nombre.
“Le chant de nos ancêtres s’est affaibli et leur habitat est menacé, c’est pourquoi nous devons agir maintenant”, a déclaré le roi Tuheitia dans un communiqué.
En 2017, la Nouvelle-Zélande a donné la personnalité juridique au mont Taranaki et à la rivière Whanganui, considérés par les Maoris comme leurs ancêtres et qui revêtent pour eux une importance spirituelle particulière.
Ce statut a depuis été invoqué pour ralentir ou annuler plusieurs projets de développement et pour obliger les acteurs impliqués à consulter les populations locales.
Les Maoris, peuple indigène polynésien, représentent 17 % de la population néo-zélandaise, soit environ 900 000 personnes.
La rare intervention du roi Tuheitia, également signée par le chef tribal des Îles Cook Travel Tou Ariki, appelle également à une meilleure prise en compte des connaissances des peuples autochtones à travers la science, en vue d’une « approche plus holistique » de la protection des baleines.
“Nous ne pouvons plus fermer les yeux”, a déclaré Tou Ariki, principal responsable du voyage. « Les baleines jouent un rôle essentiel dans la santé de l’ensemble de notre écosystème océanique. Leur déclin perturbe l’équilibre délicat qui soutient toute vie à Te Moana (la mer, ndlr).»
« Nous devons agir de toute urgence pour protéger ces magnifiques créatures avant qu’il ne soit trop tard », a-t-il insisté.
Six des 13 espèces de baleines sont classées « en danger » d’extinction ou vulnérables, selon l’ONG environnementale WWF.
