une orque meurt à Marineland, deuxième décès en cinq mois

une orque meurt à Marineland, deuxième décès en cinq mois
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Une nouvelle mort d’une orque dans le parc Marineland d’Antibes. Le parc a annoncé la mort d’Inouk, une orque de 25 ans. Le sort des dernières orques en captivité fait débat depuis le vote en 2021 d’une loi contre la maltraitance animale, qui interdira les expositions de cétacés en France à partir de décembre 2026.

Série noire parmi les orques du Marineland d’Antibes, la dernière en captivité en France, dont le sort fait débat : après la mort subite de Moana, 12 ans, en octobre, le parc animalier a annoncé jeudi celle d’Inouk, 25 ans. “C’est une terrible nouvelle qui touche les soigneurs d’animaux et toutes les équipes de Marineland qui ont vu naître Inouk il y a 25 ans”, a annoncé le parc dans un communiqué. Et du coup, les spectacles d’orques, longtemps son attraction majeure, ne reprendront pas samedi comme prévu après la trêve hivernale.

La justice a demandé une expertise sur les conditions de vie des orques à Antibes en septembre

Il ne reste plus que deux orques à Antibes : Wikie (22 ans), sœur d’Inouk et mère de Moana, et Keijo (10 ans), fils de Wikie. Tous sont nés à Marineland. Une autopsie doit être pratiquée dans les prochains jours pour déterminer les causes du décès d’Inouk. Concernant celle de Moana en octobre, il a fallu des mois d’examens et d’analyses pour finalement conclure début février qu’il s’agissait d’une “septicémie bactérienne aiguë qui survient naturellement dans la nature”, selon le parc.

Bien que l’espérance de vie ordinaire des orques soit difficile à établir, elles vivent généralement plusieurs dizaines d’années et, même en captivité, certaines atteignent la cinquantaine. En septembre, la justice a réclamé une expertise sur les conditions de vie des orques à Antibes et notamment sur l’état de santé d’Inouk et Moana, jugé « pitoyable » par l’association de protection animale One Voice. Ses experts avaient constaté des comportements répétitifs et stéréotypés pour les quatre cétacés, des lésions sous-cutanées pour Moana et des dents extrêmement usées pour Inouk.

« Inouk est mort là même où il est né pour être exploité. Il venait d’avoir 25 ans. Nous alertions sur son état de santé depuis 2019… L’expertise ordonnée par la justice concernait Moana et lui. Tous deux sont morts dans les piscines crasseuses du Marineland à Antibes”, a dénoncé One Voice sur les réseaux sociaux.

Quel avenir pour les orques en captivité ?

Selon Marineland, des experts mandatés en novembre par le ministère de la Transition écologique avaient souligné « le professionnalisme et l’expertise de l’équipe, l’adéquation des infrastructures, de l’alimentation, des soins et du suivi vétérinaire des orques, ainsi que la qualité de l’eau de les bassins.

Au-delà de leurs conditions de vie à Marineland, les orques sont au cœur d’un débat sur leur avenir alors qu’une loi de 2021 contre la maltraitance animale va interdire les expositions de cétacés en France à partir de décembre 2026 et limiter les possibilités de les maintenir en captivité. Un exercice grandeur nature a été réalisé en janvier pour préparer un éventuel départ, en familiarisant les orques avec la civière sur laquelle elles devront être soulevées pour être placées dans un camion puis dans un avion.

One Voice craignait de les voir s’envoler immédiatement vers le Japon, mais le parc animalier n’a jamais communiqué sur les destinations possibles. L’association milite pour que les grands cétacés noirs et blancs, qui n’ont connu que la captivité, soient accueillis dans une réserve marine et ne soient pas envoyés poursuivre les spectacles dans un pays moins protecteur. Mais Marineland affirme que la France n’a pas créé un tel sanctuaire. One Voice et l’organisation américaine Whale Sanctuary Project ont proposé de « collaborer » avec Marineland et le gouvernement français en vue de transférer les orques dans un sanctuaire existant au Canada.

En janvier, la justice a ordonné à Marineland de garder ses orques pendant au moins quatre mois, jusqu’à ce que le rapport final d’expertise sur leur état de santé soit soumis. Ouvert en 1970, le parc Marineland d’Antibes accueille en moyenne 750 000 visiteurs par an.

 
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