Et puis à travers la fenêtre nous pourrons voir les champs – .

Et puis à travers la fenêtre nous pourrons voir les champs – .
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Présentée à La Bordée jusqu’au 6 avril, la pièce Et puis par la fenêtre on pourra voir les champs aborde, à travers une histoire familiale, le thème de la maladie, de l’héritage et de l’urgence climatique.

Par Estelle Lévêque

Et puis par la fenêtre on pourra voir les champs ouvre la porte à une réflexion sur de nombreuses questions de société. L’auteure, Stéphanie Labbé, interroge avec nuance et intelligence le rapport au patrimoine, à l’oubli, à la crise climatique. Et à travers ces questions, toujours, la puissance de nos choix face à chacun de ces enjeux.

Portrait de famille et de société

La pièce mise en scène par Gabrielle Lessard nous plonge dans le quotidien, année après année, d’une famille en milieu rural. En dressant le portrait d’une famille normale, Stéphanie Labbé laisse toute la place au spectateur pour s’identifier à ses personnages.

Henri Chassé et Danielle Proulx, qui incarnent les parents, livrent une performance vibrante et touchante. Il incarne avec sensibilité le père qui, atteint de la maladie d’Alzheimer, se débat tant bien que mal entre ses pertes de repères et le besoin de garder les pieds sur terre. Elle incarne avec brio cette femme et mère qui résiste, agit, soutient et aime.

Henri Chassé et Danielle Proulx dans « Et puis par la fenêtre on voit les champs ». (Crédit photo : Alexis Tremblay)

Donc, Et puis par la fenêtre on pourra voir les champs observe avec précision les discussions et les conflits qui peuvent émerger des différences générationnelles. Entre parents et enfants adultes, les avis se forment et il est difficile, en tant que spectateur, de choisir son camp. La pièce nous plonge dans les nuances et les recoins des enjeux sociaux avec un grand réalisme.

Notons enfin le décor créatif et rafraîchissant, signé Étienne-René Contant et Myriam Deragon, dans lequel se déroule l’histoire. Cela s’ajoute avec finesse au portrait contemporain que la pièce dresse du milieu rural.

En résumé, Et puis par la fenêtre on pourra voir les champs, touchera certainement quiconque prendra le temps de se plonger dans ce portrait de famille électrique, où les générations se confrontent et où l’amour perdure coûte que coûte. Un morceau drôle, dur et touchant à la fois.

Budget pour le théâtre

La première représentation de la pièce au Théâtre La Bordée a eu lieu hier, le 27 mars, Journée mondiale du théâtre. À cette occasion, et avant l’extinction des lumières, Michel Nadeau, directeur artistique, s’est adressé au public. Durant ces quelques mots, il a troqué son habituel discours de présentation contre un plaidoyer en faveur de la culture.

En effet, à la suite de l’annonce du budget provincial, 11 institutions théâtrales francophones clés du paysage culturel québécois ont exprimé leur inquiétude à l’égard du monde du théâtre.

« Ce manque d’ajustement budgétaire adéquat se traduit par une réduction du financement réel disponible pour les organismes, ce qui les plonge dans un déficit structurel qui compromet leur capacité de fonctionnement et précarise grandement les milliers d’artistes et de travailleurs embauchés chaque année. Quant aux organismes qui ne bénéficient pas d’un soutien au fonctionnement, ils auront accès à une enveloppe dite « projet » qui n’a tout simplement pas été augmentée. »

Extrait de la lettre ouverte des Théâtres Associés, publiée le 28 mars dans Le Devoir.

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