Avec Que notre joie demeureSorti cette semaine en salles, le réalisateur rend hommage au père Hamel, égorgé dans son église en juillet 2016. Un quinzième film qui confirme le caractère singulier de ce cinéaste au destin romantique.
Cet article est issu du « Figaro Magazine »
Le 26 juillet 2016, le père Jacques Hamel, curé auxiliaire de Saint-Étienne-du-Rouvray, est découpé en pleine messe par deux terroristes se réclamant de Daesh. Le lendemain, Cheyenne Carron s’y rend. «Cela semblait être une nécessité. Ce drame faisait écho à d’autres agressions contre des prêtres dont j’avais eu connaissance, mais surtout à un événement qui m’avait traumatisé étant enfant : l’assassinat de la sœur de mon prêtre, étranglée par un voisin marocain. Etant chrétien d’origine kabyle, ces drames me causent de grandes souffrances et créent en moi une colère accrue, une honte très profonde et un rejet violent. Quand je suis allé sur place, je me suis promis de faire un jour un film sur le sujet.»
A cette époque, la jeune femme était déjà réalisatrice. En 2005, elle signe avec écorché, son premier long métrage et cinq ans plus tard, Extase marque ses débuts dans un genre qui deviendra le sien : le questionnement de la foi…
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