Les députés adoptent une résolution appelant à une journée de commémoration

Les députés adoptent une résolution appelant à une journée de commémoration
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L’Assemblée nationale vient d’adopter une proposition de résolution qui “condamne la répression sanglante et meurtrière des Algériens commise sous l’autorité du préfet de police Maurice Papon le 17 octobre 1961”.

L’Assemblée nationale a approuvé jeudi une proposition de résolution qui “condamne la répression sanglante et meurtrière des Algériens commise sous l’autorité du préfet de police Maurice Papon 17 octobre 1961 »au cours de laquelle entre trente et plus de 200 manifestants pacifiques sont morts, selon les historiens.

Soixante-sept députés ont voté pour et 11 contre, issus des rangs du Rassemblement national. Le texte “souhait” en outre “l’inscription d’une journée de commémoration (de ce) massacre” a “l’agenda des journées nationales et des cérémonies officielles”.

Le projet de loi proposé par l’écologiste Sabrina Sebaihi et la députée Renaissance Julie Delpech a été approuvé dans un hémicycle clairsemé par 67 députés, 11 voix contre, issus des rangs du Rassemblement national.

A l’origine du texte, Mme Sebaihi s’est félicitée par avance d’un « Votez pour l’histoire »représentant le “première étape” de « œuvrer pour la reconnaissance de ce crime colonial, pour la reconnaissance de ce crime d’État ». Le terme – « crime d’État » – n’apparaît pas dans la résolution proposée, fruit d’un travail de rédaction minutieux avec le parti présidentiel et l’Élysée pour parvenir à un texte consensuel.

Le Ministre délégué chargé des Collectivités locales Dominique Faure a évoqué dans son discours une manifestation « réprimé avec violence par les services agissant sous l’autorité du préfet de police de l’époque, Maurice Papon »au cours de laquelle “outre de nombreux blessés, plusieurs dizaines (de personnes) ont été tuées, leurs corps jetés à la Seine”.

« Ayons aujourd’hui, à cette tribune, une pensée pour ces victimes et leurs familles durement frappées par le cycle des violences »» a-t-elle lancé, sous les yeux des représentants des collectifs qui plaident depuis plusieurs années pour cette reconnaissance.

Travail de mémoire

Elle a rappelé le travail de mémoire déjà accompli pour reconnaître le massacre. En 2012, le président François Hollande a fait “hommage aux victimes” d’un « répression sanglante » s’être jeté sur ces femmes et ces hommes qui manifestaient pour “le droit à l’indépendance”.

Son successeur Emmanuel Macron a déclaré le 17 octobre 2021 que « les crimes commis le 17 octobre 1961 sous l’autorité de Maurice Papon sont inexcusables pour la République ».

Mme Faure a toutefois émis des réserves quant à la mise en place d’une journée de commémoration, soulignant que trois dates existaient déjà pour “commémorer ce qui s’est passé pendant la guerre d’Algérie”.

« Il reste beaucoup à faire pour écrire cette histoire, mais c’est à mon avis le seul moyen de construire une réconciliation sincère et durable. Je pense qu’il est important de laisser l’histoire faire ce travail avant d’envisager une nouvelle journée commémorative spécifique pour les victimes du 17 octobre 61.a-t-elle dit.

 
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