« Comment annoncer à ma mère qu’elle va être expropriée ? A 87 ans, une Toulousaine est contrainte de quitter la maison où elle est née

« Comment annoncer à ma mère qu’elle va être expropriée ? A 87 ans, une Toulousaine est contrainte de quitter la maison où elle est née
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l’essentiel
Pour travaux d’aménagement de la voirie et de sécurisation, les habitants de trois maisons de la rue Ernest Renan à Toulouse, dont un octogénaire de 87 ans, font l’objet d’une expropriation.

« Cette maison familiale est très ancienne », assure Denis Maupas, propriétaire du numéro 86 rue Renan, dans le quartier des Trois Cocus à Toulouse. « Maman y est née en 1936. Et en 1950, elle l’a acheté avec mon père. Avant, mes grands-parents y vivaient. Trois générations ont marqué son histoire. Vous imaginez tous les souvenirs ! », dit-il.

Cette maison fait partie d’un lot de quatre maisons (dont une achetée par le conseil départemental) destinées à la démolition et donc à l’expropriation de ses propriétaires. Une décision prise par la Ville dans le cadre de travaux de rénovation routière, notamment l’élargissement de la chaussée. « Depuis un moment, un projet immobilier était dans les tuyaux, poursuit Denis Maupas. Et puis apparemment, ça a échoué. Ce qui est très dur à vivre, c’est le manque d’information sur cette expropriation. Nous avons appris la nouvelle dans une lettre datée du 25 février. Rien de plus. La dernière rencontre avec Toulouse Métropole n’a rien fait. D’ailleurs personne n’est venu nous voir sauf le commissaire enquêteur de l’expropriation que nous avons refusé. Nous ne sommes pas intéressés par une compensation. Va dire à ma mère octogénaire qu’elle ne va pas finir ses jours dans ces murs !

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Le voisin, propriétaire du numéro 88 dans la même rue, se dit également « très perturbé par cette décision violente qui complique grandement la vie ». Selon ces riverains, l’élargissement de la chaussée n’est qu’un prétexte. «Bien sûr, des travaux de voirie sont nécessaires», affirme Bernard Cholet, président du comité de quartier Trois-Cocus-Borderouge. « C’est un véritable goulet d’étranglement entre les maisons concernées, le rond-point et l’immeuble Nexity sur le trottoir en face. Mais pourquoi ne pas faire corriger les choses lors des travaux de 2023 de l’autre côté de l’avenue. Cela aurait été à la fois plus économique et plus judicieux.

« L’intérêt général prime sur l’intérêt particulier »

Adjointe au maire chargée de l’urbanisme, Annette Laigneau explique logiquement cette situation : « Une réunion publique de libre expression des riverains a eu lieu. A priori, aucune réaction des riverains n’a été signalée au commissaire enquêteur sur cette décision ».

Même si au départ le projet concernait uniquement l’élargissement de la voie, son ampleur a pris de l’ampleur au fil du temps. « En concertation avec les riverains, la Ville a décidé de travailler à la revalorisation de l’espace public avec un élargissement du trottoir et sa mise aux normes pour les personnes à mobilité réduite (PMR), la création de verdure, une piste cyclable et « une voie ». à vitesse réduite», explique l’élu. Selon elle, ce projet qualitatif doit à terme revaloriser le foncier. “Je comprends, rien n’est simple dans une telle situation, notamment pour les personnes âgées, mais chacun sera accompagné au cas par cas avec des solutions de relogement adaptées.” Avant de conclure : « L’intérêt général, notamment en matière de sécurité, doit primer sur les intérêts individuels. C’est la demande de la majorité des riverains.

 
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