La lave de Teritoria plus verte que verte

La lave de Teritoria plus verte que verte
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Les plus optimistes salueront cette initiative qui va -timidement- dans le bon sens, les autres la classeront dans la catégorie détestée des « écoblanchiment « .

Fondée en 1975, Les collectionneurs a changé de nom en novembre dernier pour devenir Territoire. Cette communauté d’hôteliers et de restaurants indépendants présidée par le chef étoilé Alain Ducassequi regroupe 430 établissements en France et en Italie, a profité de cette opération pour opérer un virage stratégique. Ses membres cherchent désormais à améliorer leur empreinte environnementale et sociétale afin de « Rendre le tourisme durable désirable ».

Une prise de conscience tardive

« L’étude que nous avons commandée à OpinionWay montre que les sujets liés à la RSE sont désormais bien intégrés par les entreprises et les Etats qui mettent en place des réglementations de plus en plus strictes mais les voyageurs n’ont pas encore pris conscience de tous ces enjeuxsouligne Béatrice Mathurinle directeur marketing de Territoire. Il nous paraissait important que nos adhérents répondent à la problématique « Comment ne pas diminuer le plaisir du présent tout en pensant au futur lors de nos escapades ? « . »

Pour répondre à cet enjeu, la plateforme de réservation, qui a adopté le statut d’entreprise à mission, a pris trois engagements concrets. Les membres de son réseau doivent réaliser leur bilan carbone tous les deux ans et non tous les quatre ans comme la réglementation en vigueur le leur impose. Ils sont également tenus d’obtenir le label QVT ce qui garantit une bonne qualité de vie au travail. Territoire a également décidé de reverser 3% de son chiffre d’affaires pour financer des projets d’agroforesterie, une filière essentielle qui cherche à préserver la richesse des paysages et à terme à protéger les espaces appréciés des touristes. L’initiative est louable mais constitue-t-elle vraiment un tournant majeur pour les hôtels et restaurants concernés ? Rien est certain.

Des changements mineurs

Pour preuve, aucun des membres n’a été exclu après la mise en place des nouvelles règles imposées par la plateforme. À y regarder de plus près, les engagements pris par ce réseau sont effectivement très peu restrictif. L’étiquette QVT évalue les progrès et l’enrichissement des politiques RH des entreprises mais n’impose aucun minimum qui doit être absolument respecté. Les conditions dictées par Territoire ils n’obligent pas non plus les membres à utiliser de l’énergie verte, à cuisiner des aliments biologiques ou à utiliser des matériaux recyclés et/ou recyclables. Alors, beaucoup de bruit pour rien ? Béatrice Mathurin je ne pense pas. On pourrait s’en douter…

Ne jouez pas au moraliste

« Nous voulons élever nos membres et ne pas jouer au moralisateurelle explique. Pour avoir un impact rapide et efficace, il suffit souvent d’améliorer les comportements comme ne pas ouvrir les fenêtres lorsque la climatisation est en marche. Nous n’avons pas de vision idéologique car il faut aussi veiller à ne pas mettre en danger les hôtels et les restaurants. Ce secteur représente beaucoup d’emplois. » elle dit.

Des « engagements » très peu engageants, des efforts demandés aux voyageurs pour changer leurs mauvaises habitudes… Persil a inventé une lessive qui lave plus blanc que blanc. Territoire chercherait-il à peindre ses adhérents plus verts que verts ?

 
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